Site moved to transportsdufutur.ademe.fr/2014/07/balise-n1-les-transports-du-futur.html, redirecting in 1 second...

[balise N°1] Les Transports du Futur - Les transports du futur

« Les fondamentaux de l'Opération France Direct | Accueil | Précarité et mobilité : les actions du Laboratoire de la Mobilité Inclusive »

30/07/2014

[balise N°1] Les Transports du Futur

Après plus de 800 articles, tentons une première balise ... à laquelle se raccrocher.

Né de l'ouverture du GPS et de la structure d'internet, le numérique se positionne comme la technique dominante, s'infiltre dans tous les secteurs, toutes les filières. Celle des transports commence à peine à être impactée et déjà des acteurs comme la SNCF annoncent clairement être en concurrence avec Google et Blablacar. Ces acteurs sont nés par le numérique, ce sont de jeunes adolescents et déjà ils bousculent.

Dans ce contexte, comment apporter de nouvelles expériences de mobilités aux citoyens ? réduire la consommation des énergies fossiles en améliorant l'usage des véhicules en circulation ? comment soutenir les processus d'innovations et faire naître des ruptures ? comment accompagner les filières historiques dans une mutation majeure ?

La rupture attendue par le Numérique

En résumé, une histoire et un chemin positifs pour le citoyen, l'environnement et l'économie peuvent être esquisser; Compte tenu de la complexité de ce secteur, les géants du numérique n'ont pas encore pris la place centrale. Aujourd'hui personne n'a créé, ni n'opère la plateforme mondiale des mobilités multimodales. Elle existe pour l'hotel (Airbnb), pour la mobilité urbaine avec chauffeur (Uber), pour les échanges en réseau (Facebook), pour les échanges pro (LinkedIn), pour le e-commerce (Amazon). Cela ne va pas durer longtemps, ils ont l'argent, le temps et appris à développer des compétences inédites pour se relier à la multitude.

Il ne suffira pas de mettre du numérique dans la voiture pour la rendre "connectée", de développer des applications multimodales ou de "nouveaux services de mobilités". Ce sera indispensable et largement insuffisant. Il ne s'agit pas de faire l'apologie de Google, de la cybercar et des géants du numérique, mais de souligner leur capacité à tisser des liens "riches" avec les citoyens, à les engager, à obtenir de leur part un travail sur leur plateforme pour que cette dernière s'enrichisse en permanence. Il s'agit donc avant tout de comprendre leur processus de création de richesse, pour faire avant qu'ils ne le fassent. Que ferait Google, Amazon, Facebook ou Apple à ma place ?

Pour un constructeur automobile ou un opérateur de transport public, au bout de combien de temps perd-il la relation avec le client ? combien de message relatif à l'expérience vécue en mobilité reçoit-il de ces clients, par an, par jour ? que connaît-il vraiment de leur besoin, de leur pratique quotidienne ? Le numérique se caractérise par sa capacité à augmenter prodigieusement les connaissances, à gérer des flux bidirectionnels en grand nombre, à itérer en permanence au contact.

Les transports des biens et des personnes touchent à la fois le quotidien des citoyens, leurs activités mais également les flux d'un territoire et son attractivité. Les risques à perdre les paramètres clés permettant d'opérer et d'optimiser sont grands. Nous avions appelé des innovations de rupture, elles arrivent par le numérique.

 

Donner accès à des ressources pour les start-up

Dans ce système complexe, de nombreux acteurs vont jouer individuellement et collectivement : collectivités, industries, usagers/clients/citoyens, laboratoires, pouvoirs publics, start-up. Nous allons devoir innover dans les dispositifs collectifs à mettre en oeuvre. Les ruptures ne naîtront pas de processus planifiés mais d'entrepreneurs ayant réussis à mettre au point simultanément un produit/service, un modèle d'affaires et à nouer une relation avec des clients.

Synchronisation d'acteurs industriels hétérogènes, mise en oeuvre d'outils de reliance et de réflexivité pour se voir et s'ajuster en tant que collectif, création d'une culture et de formation en commun, intégration du citoyen "équipé" au coeur du dispositif.

En se centrant sur cet objectif, il convient de rassembler dans un kit opérationnel une série de ressources pour maximiser le travail de l'entrepreneur, de supprimer certaines étapes pour lui permettre de se concentrer sur l'execution :

  • accès à des modules de formation (alimentés par les start-up qui ont préalablement échouées ou réussies),
  • accès à des ressources territoriales pour se relier vite et bien à la multitude : 5 territoires variés, ouverts (open data) et éveillés, avec un interlocuteur unique, des béta-testeurs, des moyens d'essais, des capacités à expérimenter (un trottoir, une rue, une ligne de bus, une gare, ...)
  • accès à des ressources privés de grands groupes (calculs, essais, pistes, outils de production et de prototypage),
  • accès à des capacités à déroger aux réglementations, procédures, ... dans un espace-temps maîtrisé.

Ceci étant associé à des obligations : de se former, de rendre compte des échecs/réussites, de sortir du dispositif au bout d'un an. En se basant sur ces essais/échecs/réussites, itérations dans des territoires, sur ces dynamiques entrepreneuriales, il sera possible de faire émerger une nouvelle filière industrielle autour d'une plateforme centrale à vocation mondiale. Des fondamentaux restent à travailler sur de nombreux sujets comme :

  • l'Open data, la gestion des données en régie (Datact)
  • les données personnelles et la privacy,
  • la gouvernance multimodale et l'autorité
  • les différentes formes de précarité énergétique dans la mobilité et la grande dépendance à l'automobile,
  • la capacité à produire des contraintes / récompenses organisées, claires et compréhensibles pour accompagner les citoyens dans le changement
  • les incitatifs aux changements et à l'engagement notamment via des nouvelles monnaies,

Essentiel pour animer et structurer cet écosystème de façon dynamique, de nouveaux métiers vont apparaître des connecteurs, des disrupteurs, des facilitateurs, des archivistes, des critiques ... Ils apporteront de nouvelles façons de travailler, de nommer et structurer les richesses produites, de partager la valeur et surtout de se construire une identité et un avenir. En même temps, les attentes et les pratiques des citoyens éduqués par le numérique vont elles-aussi évoluer, d'où le besoin d'une reliance intégrale à la multitude.

Pour survivre et industrialiser de nouvelles mobilités fluides, efficientes et transparentes, les acteurs de cet écosystème vont s'engager dans une aventure inédite, explorer avec de nouveaux dispositifs les frontières de l'innovation en faisant une place centrale au citoyen du futur.

Commentaires

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.

Ma Photo

Catégories

Mes autres comptes

Facebook Google Plus LinkedIn Twitter YouTube
Blog powered by TypePad
Membre depuis 11/2009