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Les transports du futur: holoptisme

67 posts categorized "holoptisme"

26/05/2015

Le pair, le réseau, le blockchain et le désir mimétique

Blablacar publiait récemment une étude montrant que le covoiturage conduit à des pratiques de conduite moins accidentogène qu'en étant seul dans sa voiture. Ce constat est vrai dans de nombreux domaines : par exemple, l'alimentation diffère entre les personnes qui mangent seules et celles qui mangent en groupe. L'autosurveillance de soi est modifié sous le regard des autres. En conséquence, la mise en réseau, favorisant la rencontre, comme le partage de biens et de services créent les conditions favorables à des changements de comportement individuel. Ce triptyque - Soi, objet désiré, médiateur - n'est pas nouveau, c'est la thèse centrale de René Girard sur le désir mimétique comme socle de nos sociétés.

Soit nous prenons conscience que nous "consommons" avant tout pour mimer l'autre, pour lui ressembler tout en pensant être différent, sans être attirer par l'objet du désir et nous "changeons de niveau"; soit nous continuons à rester prisonnier de notre désir mimétique et les "nouvelles" économies n'apporteront quasiment rien. Pour "changer de niveau", il faut d'abord avoir conscience du désir mimétique. Et là, arrive le blockchain ...

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07/05/2015

Réinventons les organisations

La structure d'un collectif détermine fortement sa performance, son adaptabilité, sa capacité à innover. Les différences entre un groupe industriel et une startup (qui réussit) viennent notamment des choix d'organisation, des processus de décision qui conditionnent l'activité au quotidien. Quelles seraient les performances pour des groupes industriels qui s'organiseraient de façon radicalement différente ? Au delà, que donnerait un écosystème industriel dans lequel tous les acteurs fonctionneraient de façon décentralisés tout en étant intimement connectés ?

12 organisations le font déjà. Elles sont réelles. Elles opèrent dans le monde physique. Celui des composants automobiles (FAVI), celui des soins, celui de l'éducation, celui de la production d'énergie (AES). Elles impliquent entre 100 et 40 000 personnes. Ces organisations ne se connaissaient pas, n'ont pas échangé, pourtant elles ont mis en oeuvre les mêmes solutions opérationnelles.

Que ce soit pour soigner des personnes, produire de l'électricité, du jus de tomate, des composants automobile ou éduquer des enfants, elles fonctionnent par équipe de moins de 20 personnes (ce n'est pas un hasard), elles s'auto-organisent pour toutes les décisions totalement décentralisées (même pour les achats, l'embauche) en utilisant le principe d'Advice Process. Elles n'ont plus d'organigramme, de fiche de poste, ni de structure hiérarchique, elles n'ont plus de suivi qualité, ni d'indicateurs pour qualifier la production. Les principes de bases déterminent tout le reste, le design de l'organisation met structurellement toutes les personnes en "encapacitation". Les conséquences de ce point de départ se diffusent dans le fonctionnement, dans toutes les façons de faire et d'être. Frédéric LALOUX a étudié ces organisations dans son livre Reinventing Organizations (et mes notes).

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13/03/2015

Le Fordisme, le Lean, et après ?

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Ford a inventé le Fordisme, qui s'est ensuite répandu dans tous les secteurs industriels impliquant des productions en série. Toyota a mis en oeuvre le lean, qui s'est lui aussi étendu pour arriver, transformé, aux startups. Ce n'est pas un hasard si l'automobile invente tous les 50 ans de nouveaux processus. Produire en masse des objets identiques et tous différents, de hautes technologies, avec de faibles marges, à des marchés mondiaux, impose de questionner sans cesse ses méthodes. Nous sommes aujourd'hui dans une phase inédite, passionnante dans laquelle les usages se complexifient. L'automobile s'inscrit profondément dans un écosystème d'acteurs multiples, variés, mettant en oeuvre d'autres processus d'innovation, entrant en contact directement avec les usagers.

 

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15/12/2014

Ode au prototype

L'excellent texte décrivant le prototype par Makestorming a inspiré cet article qui tente de le compléter, de l'anguler dans le domaine des mobilités. Vous avez dit "prototype" ?

  • Le prototype pour retrouver le goût du ‘faire’,
  • Un objet ‘non-fini’,
  • Proto-what for ? : Créer un imaginaire commun et un engagement sensuel autour du projet, Faire naître un langage commun: ‘l’objet frontière’,
  • Tester une hypothèse, un concept,
  • Le prototype peut changer de forme ou de nature au cours d’un projet,
  • Tous prototypistes ? proto-everything ?

Le prototype est l'externalité physique ou numérique d'un groupe qui lui permet de se voir lui-même fonctionner. En s'extériorisant, il lui offre ainsi un moyen au groupe de se "transcender". Il est la forêt qui pousse dans un monde où tout est fait pour entendre, agir en fonction de l'arbre qui tombe (vidéo L'arbre qui tombe fait plus de bruit que la forêt qui pousse). Ce prototype est donc incomplet, fragile, améliorable, à l'image du groupe d'humains le réalisant.

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09/12/2014

Changer. Enfin.

Partout il est question d'accompagner le changement, de le conduire, d'amener les citoyens à changer de moyens de transport. Par de l'information, par des exemples à suivre, par des guides, par des incitatifs ou des contraintes. Ce changement n'est plus une option tant le développement de l'offre de transport est limité. Pour autant, plus la volonté de changer est grande, plus, dans les faits, les pratiques ne changent pas ou très lentement. 

"Le vélo, c'est bon pour le santé et pour votre porte-monnaie. Pourquoi vous continuez à prendre votre voiture ? c'est évident, il faut changer"

"De toute façon, vous serez obligé de changer ..."

Le-changement2

Dan Pink dans la vidéo TED ci dessous nous décrit que cette approche est scientifiquement une impasse. Plus le problème est complexe à résoudre, plus les dispositifs de carotte/baton, incitatif/punition sont inutiles, pire ils sont contreproductifs en restreignant nos capacités à imaginer d'autres possibilités, à explorer. Or changer de mode de transport n'est pas une chose simple, c'est éminemment complexe. Nos mobilités quotidiennes sont intimement tissées avec toutes nos activités, avec notre tissu social, avec nos représentations et nos imaginaires. Elles viennent de nos pratiques personnelles, se prolongent dans notre image sociale et l'éducation que l'on délivre à nos enfants.

Changer de mode de transport est donc un bouleversement intégral et personnel (lire l'article Le premier jour où j'ai décidé de me déplacer autrement). Vouloir le faire nécessite une préparation et un accompagnement.

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04/11/2014

Ce que je crois savoir

Il faut bien une première fois.

Et bien ce sera le premier article dans lequel l'auteur de ce blog utilisera le "je". Simplement, pour partager des sensations plus des visions. Il existe plein des scénarios du futur, chacun peut choisir le sien, celui qui lui fait le moins mal, celui dans lequel il se voit le plus facilement. Je ne donnerai donc pas de scénario du futur. Dans cet article, je dirai donc ce que je crois savoir.

La prospective m'intéresse par sa capacité à nous obliger à disséquer le présent pour mieux l'oublier. Je ne sais pas comment nous nous déplacerons dans le futur, mais je sais que les mots et les concepts que nous avons lentement forgés sont en train de devenir inutiles, pire ils freinent. Heureusement pas tout le monde, certains artisans modèlent de nouvelles façons de faire, de penser, de réfléchir ensemble. Les frontières comme le transport public collectif et le transport individuel privé, et même l'achat, la location de véhicule ou l'achat de mobilité ne découpent déjà plus des domaines d'actions. Penser le futur, c'est d'abord proposer de nouveaux concepts pour discuter ensemble des glissements qui s'opèrent aujourd'hui, pour s'affranchir des silos construits par le temps et les filières industrielles (voir Georges Amar).

"je ne dis pas que ces transformations radicales vont se réaliser, je dis que pour la première fois, nous pouvons vouloir qu'elles se réalisent" A.Gorz

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10/09/2014

MétaNote 21, Vers l’hypercitoyen, acteur heureux à l’ère des plateformes numériques

Les décisions politiques américaines du GPS civil et de l'internet ont fait émerger des géants. Rien n'était planifiable, prévisible. Aucun état stratège ne pouvait penser Facebook, Amazon, Google ou Apple. Les GAFA sont des purs produits de l'innovation. Ces jeunes plateformes mettent en œuvre de nouveaux mécanismes pour se relier à leurs « clients », la multitude. Elles inventent en même temps les produits, les services, les contenus et les outils de reliance. Toutes différentes sur leurs marchés, elles se rejoignent sur un point majeur : l'industrialisation de la production et de l'utilisation de métabases de données sur nos usages, nos comportements numériques, nos pratiques – notamment de mobilité, de soins, d'achat – et nos contacts, nos réseaux.

Plus vous utilisez une plateforme pour bénéficier de ces services, plus elle apprend de vous, plus elle évolue pour répondre à vos besoins identifiés ou suscités ou itérés. Chacun dans son domaine, les nouveaux marchands de l'économie collaborative s'appuient également sur des outils numériques similaires. Ils mettent en relation l'offre et la demande grâce à un design soigné intégral (inscription, mise en relation, paiement, notation, …). Se faisant, le « client » fournit des données le concernant, permettant en même temps d'améliorer son expérience et d'alimenter une métabase de données. Finalement, malgré l’actualité, il n’y aurait donc aucun nouveau modèle d’affaire. L'utilisateur reste un « client » qui n'a pas tous les éléments, toute la vision, toutes les informations.

 

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07/08/2014

Comment explorer les frontières de l’innovation ?

Les 100 premières GoogleCars vont être produites. Ces objets roulants nous projettent une certaine image du futur. La science-fiction nous l’avait plusieurs fois décrit, Google le fait. Il nous reste peu de temps avant que Google Mobility ne domine.

Ces « voitures » matérialisent physiquement la richesse de Google : la capacité à prendre des risques, à innover à la frontière, à exploiter ses cartes (lien vers le choc à venir entre les industries numériques et automobiles) et algorithmes, à industrialiser une myriade de services potentiels et à influencer les décideurs pour rendre possible leur futur (lien vers le point de basculement). Les morceaux de tôles pliées et de plastique ne sont que l’incarnation de ces nouvelles formes d’innovations : centrées sur la multitude, riches en expérience, en phase avec les besoins de mobilité, adaptables, évolutives.

La « chimère » du cybercar, décrite dans cette MétaNote N°20, arrive, comme prévue. Les GoogleAppleFacebookAmazon ont appris pendant environ 15 ans comment construire de nouvelles relations avec les usagers, comment s’immiscer et bouleverser plusieurs filières dont les médias et le e-commerce ; ils arrivent maintenant dans le bâtiment, la santé et dans la filière historique de l’automobile. Non pas pour les concurrencer, mais pour établir une autre relation avec la multitude (lien vers les transports à l'âge de la multitude). Ils ont le temps, l’argent, de l’influence, des compétences et surtout un autre regard sur le monde. Ils créent notre nouvelle matrice ontophanique décrite dans la MétaNote N°17

Comment explorer les frontières de l’innovation dans le domaine des mobilités ? Comment industrialiser de nouvelles relations avec la multitude dans un monde numérique ? Quelles sont les 4 actions majeures à lancer sans tarder ?

  Jungle

© Michael Nichols, archives iconographiques du National Geographic

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05/08/2014

Prototype de la Fabrique des Mobilités

Les premières esquisses d'un dispositif prototype visant à accélérer les innovations de rupture dans le domaine des mobilités. Ce prototype, basé sur les principes du Lean Start-up, aujourd'hui théorique a été élaboré grâce à de nombreux échanges d'une très grande richesse avec plusieurs personnalités reconnues par leur compétence dans les domaines des start-up, de l'innovation, de la mobilité, du numérique, et pilotés par Stéphane Schultz.

Progressivement les pièces du dispositif seront partagées pour recueillir critique, commentaire, proposition et idée. Ce dispositif vise à rassembler les 6 ressources clés; Il n'aura de sens qu'opérer intégralement au plus près des citoyens pour permettre aux entrepreneurs de se former, d'itérer leur produit/service, de prototyper leur modèle d'affaire - leurs contrats...

Et progressivement sur ces dynamiques entrepreneuriales de construire une nouvelle filière des Mobilités.

 

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30/07/2014

[balise N°1] Les Transports du Futur

Après plus de 800 articles, tentons une première balise ... à laquelle se raccrocher.

Né de l'ouverture du GPS et de la structure d'internet, le numérique se positionne comme la technique dominante, s'infiltre dans tous les secteurs, toutes les filières. Celle des transports commence à peine à être impactée et déjà des acteurs comme la SNCF annoncent clairement être en concurrence avec Google et Blablacar. Ces acteurs sont nés par le numérique, ce sont de jeunes adolescents et déjà ils bousculent.

Dans ce contexte, comment apporter de nouvelles expériences de mobilités aux citoyens ? réduire la consommation des énergies fossiles en améliorant l'usage des véhicules en circulation ? comment soutenir les processus d'innovations et faire naître des ruptures ? comment accompagner les filières historiques dans une mutation majeure ?

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12/06/2014

Créer et entreprendre dans le chaos, vers la ville fractale

Futur en Seine, festival numérique majeur, rassemble les dynamiques créatrices. Les ambitions sont grandes : "Changer de manière de voir et de « faire les choses », agir et partager, c’est ce que nous vous proposons pour la 5e édition de Futur en Seine, le festival mondial du numérique. Cause ou conséquence, les crises multiples que nous subissons et les manières dont le « numérique » modifie ce que nous connaissons nécessitent une remise en question « historique » de nos productions, de nos modèles et de nos organisations issues du XXe siècle. Le numérique est autant une révolution culturelle et sociale qu’une nouvelle révolution industrielle et économique. L’esprit du numérique modifie en profondeur tous les secteurs de la société et redéfinit les façons dont nous devons « fabriquer les choses »".

Dans ce cadre, mon intervention à la conférence Made In the CityLa ville numérique promet beaucoup. Sa création dépend moins des urbanistes ou des industriels que d’un changement de regard sur les manières dont on imagine, conçoit et produit la ville. Alors comment imaginer, révéler ou bâtir une ville vivante, sociale, imprévue, culturelle, mobile, immobile, hospitalière et inclusive avec et grâce au numérique ?

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07/04/2014

Que savons-nous du pouvoir de "la donnée" ?

Récemment équipé d'un objet nomade dans lequel nous externalisons des fonctions et une partie de notre mémoire et nous devenons producteur de données. Elles sont nombreuses (géolocation, produit/service acheté, ...), elles sont quasi-invisibles, elles sont utilisées par des acteurs marchands sans que l'on sache vraiment comment et dans quels objectifs, elles ne sont pas facilement exploitables, aujourd'hui. Cette production commence et rien ne dit qu'elle va se réduire, bien au contraire: objets connectés, montres et lunettes productrices de données (lire Google avance ses pions vers le parfait Assistant Personnel de Mobilité).

La valeur de la donnée produite n'est pas connue "à priori", quand elle est produite. Sa valeur ne viendra que dans l'hybridation, le croisement qui seront faits, éventuellement par d'autres persones, avec d'autres données. La valeur est donc déterminée "à posteriori", dans le flux. Ceci est essentiel à comprendre, car en conséquence, les modèles d'affaires sont donc particulièrement délicats à établir. D'autant que c'est bien l'accès à cette donnée qui permettra de réaliser cet outil; rendez là payante et l'outil disparaît. Une narration fictive N°7 (La plateformisation a commencé) propose un futur possible dans ce domaine ...

Chaque personne doit maintenant prendre conscience que les données qu'elle produit (ou produira bientôt) doivent être répertoriées et gérées, sinon des acteurs le feront (mais pas avec les mêmes conséquences).

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31/03/2014

Du changement de comportement à l'engagement citoyen

Le changement de comportement devient un objectif, généralement abordé à coté des progrès technologiques. Comme si l'un et l'autre étaient séparés. Faire changer les pratiques pour mieux trier les déchets, pour utiliser les transports en communs ou le vélo. Un précédent article (quelle place pour les apports de la psychologie sociale face à l'incantation du report modal ?) décrit les méthodes employées aujourd'hui : marketing individualisé pour donner du sens à l’action et de travailler sur ce qui est socialement désirable.

En même temps, il est possible de passer de l'accompagnement au changement à l'engagement par l'action. Le projet Mobi-lise soutenu par l'ADEME, vise précisement à encourager les citoyens d'un territoire à produire et partager de nouvelles données stratégiques, leur trace de mobilité enrichie. Ces données mises en commun et hybridées permettront aux citoyens et aux décideurs locaux de mieux comprendre, de mieux agir. Le projet vient de commencer, il est décrit sur le site de Chronos.

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26/03/2014

Devenir réflexif

Les firmes se positionnaient vis à vis de leurs clients par des études marketing, des sondages, des panels consommateurs. Ces boucles rétroactives "pauvres" permettaient de comprendre les besoins et de planifier le développement de produits de façon verticale. Cette approche est bien sûr dépassée dans un monde chaotique, complexe - au sens de complexus, ce qui est tissé ensemble -, interdépendant et hyperlié. Notre compréhension de la multitude doit évoluer, pour développer de meilleurs produits et services mais surtout pour nous permettre de mieux comprendre notre environnement et de mieux nous voir évoluer nous mêmes. 

L'Internet augmente nos processus cognitifs de façon individuelle mais également de façon collective en nous donnant accès à des informations, des capacités de mémoire et même de perception. C'est devenu le medium dominant pour échanger et se comprendre. Mais aujourd'hui, le web ne propose aucune méthode, aucun outil pour observer le fonctionnement des collectifs humains qui collaborent. Notre medium principal n'est pas réflexif, c'est à dire qu'il ne nous permet pas de nous voir fonctionner, de nous voir construire de nouveaux concepts, de nous voir débattre dans différentes langues, avec différentes cultures, de tel ou tel sujet. Il manque une ou plusieurs couches "supérieures". 

Mnemotix, ECairn et l'IEML pourraient être ces couches réflexives.

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21/02/2014

Dongfeng/PSA et Facebook/WhatsApp

En même temps, Dongfeng injecte 800 Millions d'euro et Facebook rachète WhatsApp 16 Milliards d'euro. Ces deux évènements ont lieu. Jouant probablement dans deux mondes différents. En tout cas, ce sont deux visions du monde qui vient. La première Alliance tente de prolonger une économie de la rareté, utilisant des ressources finies pour des marchés à remplir. La seconde met en oeuvre des ressources immatérielles (appuyées sur des techniques et des investissements lourds), des ressources infinies pour des expériences à inventer.

16 milliards pour des abeilles

Pourquoi investir 16 milliards dans un réseau de messagerie instantanée ? Est ce que "ça les vaut" ? Pour tenter d'analyser cela, il faut penser comme les acteurs du numérique. Yann Moulier Boutang a théorisé ce mode de fonctionnement par l'économie de la pollinisation. La valeur de l'Abeille n'est pas uniquement dans le miel et la cire mais dans la pollinisation. Et c'est bien cela que Facebook a acheté : des abeilles.

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19/02/2014

Moins de voiture, plus de vélo/marche/bus, moins cher d'assurance santé, et après ...

Le NHS vient d'estimer que la pratique du vélo permet d'économiser 250 million de livres si nous faisions uniquement un déplacement sur 10 avec ce mode (lire l'article). Cette information viendra se ranger à coté des piles de rapport, de synthèse qui rappellent l'évidence : faire du vélo, marcher se révèle bénéfique pour la santé et l'environnement. En conséquence, nous (société) avons intérêt à favoriser les changements de comportement vers ces modes de transports. Autre évidence, les comptes publics de la santé vont, dans les pays développés, se creuser, obligeant de plus en plus à informer, puis plus tard à contraindre. Pendant ce temps, des acteurs d'un autre domaine arrivent. Ils pensent expérience, connexion, user centric

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05/01/2014

Cyberespace, Sérendipité et Art de la guerre, Quels seront nos futurs ?

La première MétaNote rédigée en 2007 (et publiée sur ce blog en 2009), N°0 - L'origine, proposait plusieurs prévisions. Tout d'abord l'irruption du numérique en tant que facilitateur, disrupteur du secteur historique des transports. Le développement de services de mobilités portés par le numérique était proposé, engendrant de nouvelles expériences, puis de nouveaux comportements, et bientôt de nouveaux rêves. Bien sûr le statut social de l'automobile et les pseudo-libertés qui lui sont associées, nous sommes et serons surveillés. De nouveaux acteurs, sans usine, pensent services, fonctionnalités et scalabilité. Ces prévisions se sont réalisées, elles sont visibles (lire l'article Le numérique remet tout en cause). Mais elles ne traduisent pas les principaux changements qui opérent aujourd'hui. Elles ne sont que l'écume des vagues. Il faut se préparer à des courants plus profonds. Tenter de les esquisser pour revenir à soi-même : quelles formations, cultures et richesses pour voir, comprendre, agir et être heureux dans le chaos ?

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10/12/2013

[MétaNote N°19] Apprenons à connaître les citoyens du futur ?

Nombreuses sont les études de prospectives centrées sur les techniques. Pensant que toutes les innovations technologiques conditionnent le fonctionnement des organisations humaines, que ces dernières les consomment, uniquement. Mais des tendances historiques plus longues sont à l'oeuvre au niveau des aspirations individuelles. Nous sommes des animaux sociaux, et, malgré les apparences, profondément altruistes (lire Plaidoyer pour l'altruisme par Mathieu RICARD). Désormais, il devient possible de penser que de plus en plus d'individus formés peuvent s'engager "seuls", sans structure de commandement, sans liaison avec les "marques", sans direction fixée par d'autres, dans la conception et la réalisation de projets avec d'autres pairs, et cela à grande échelle. A la fois reliés à de nombreux réseaux, le "nous", et autonome, le "moi". Ceci n'est pas un détail. Ce n'est pas non plus un hasard. 

"Dès son plus jeune âge, l’enfant éprouve un sentiment d’appartenance au groupe : il est un parmi beaucoup d’autres et l’autre est un peu lui-même. Ce sentiment se manifeste clairement dans les activités coopératives, au cours desquelles les enfants poursuivent un but commun et prennent conscience de leur interdépendance au sein de laquelle le « moi » se fond dans le « nous ». Avec l’âge, ce sentiment collectif du « nous » se restreint graduellement à certaines catégories d’individus, à des « groupes » – famille, amis et, plus tard, ethnie, religion et autres facteurs de distinction, de division et, souvent, de discrimination. À l’adolescence et à l’âge adulte, certains étendent à nouveau le cercle de l’altruisme et ressentent un profond sentiment d’« humanité partagée » avec les autres êtres humains, et d’empathie pour ceux qui souffrent. Une éducation éclairée devrait mettre l’accent sur l’interdépendance qui règne entre les hommes, les animaux et notre environnement naturel, pour que l’enfant acquière une vision holistique du monde qui l’entoure et contribue de manière constructive à la société dans laquelle il évolue en mettant davantage l’accent sur la coopération que sur la compétition, et sur la sollicitude que sur l’indifférence. De la conception que l’on a de l’enfance dépendent les pratiques éducatives que l’on va mettre en œuvre. Si l’on reconnaît que l’enfant naît avec une propension naturelle à l’empathie et à l’altruisme, son éducation servira à accompagner et à faciliter le développement de cette prédisposition." - Plaidoyer pour l'Altruisme, Mathieu RICARD.

Nos technologies de communication, de production et demain d'échanges de richesse, ont atteint un seuil inédit permettant à la fois l'individuation (capacité à chacun d'exercer un ou plusieurs expertises de façon individuelle) et l'implication dans des travaux collaboratifs sociaux. Ces deux moteurs de notre développement fonctionnent en se nourissant l'un l'autre, permettant de mettre en oeuvre de nouveaux dispositifs d'innovations collectives (lire l'article Les nouveaux dispositifs d'innovations collectives). C'est la première fois dans l'histoire humaine que cette situation apparaît avec des grands collectifs distribués. Nous sommes au premier âge et déjà les bouleversements deviennent sensibles en matière de résultats, de livrables, mais également sur "nous-mêmes". Et ce sont ces changements qui méritent d'être analysés.

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04/11/2013

De l'hyperempire à l'hyperdémocratie

Vous pouvez critiquer les technologies numériques. Elles consomment énergies, matières premières, sont à la mode, donc « périssables ». Elles peuvent nous isoler, nous surveiller, et finalement réduire notre capacité à « faire société ». Pour certains, il est encore question de savoir elles sont « bien ou mal ». Comme si quelqu'un pouvait faire machine arrière, remettre le dentifrice dans le tube. Elles étaient parmi nous, elles sont désormais en nous.

Elles forgent notre perception du monde (lire la MétaNote N°17 La révolution numérique). Elles sont d'une puissance inédite dans l'histoire de l'humanité, pour le meilleur et pour le pire. Il s'agit maintenant de les utiliser du mieux possible, d'exploiter leurs multiples capacités pour mieux comprendre nos problèmes complexes, pour augmenter notre créativité, pour inventer de nouvelles formes d’intelligence collective. Ce n'est pas un hasard si Code For America travaille pour développer un écosystème pour stimuler les innovations civiques, ou plus près, qu'une coopérative intégrale à Toulouse étudie des technologies de partage et de paiement numériques pour mieux échanger toutes nos richesses (lire l'articlen Quelles sont vos vraies richesses ?).

DATA+CURATION+STORYTELLING

Maintenant qu'elles sont massivement utilisées et distribuées, ces techniques engendrent de nouveaux métiers, de nouveaux concepts, de nouvelles représentations du monde et de nous-mêmes (Lire l'article sur le livre l'être et l'écran). L'orateur avait la capacité de décrire des situations, d'engager, de faire comprendre. Puis l'écrivain, et notamment le romancier, réussit à partager des histoires, des univers entiers, et donc des concepts, des théories et des idéologies. Aujourd'hui, de nouveaux métiers s'expérimentent, et bien sûr nous manquons de mot pour en parler. S'appuyant sur la data-visualisation, la gamification, la curation de connaissances, et le storytelling, des pionniers jettent les bases d'une nouvelle forme de narration qu'ils testent et développent en même temps. Ces méta-techniques permettent de rendre compte de problèmes complexes à des collectifs, de les mettre en forme, de les partager, de mieux en parler ensemble, et surtout, elles engendrent intrinsèquement le passage à l’action. 

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29/10/2013

Les nouveaux dispositifs d'innovations collectifs

Rassembler un écosystème étendu, hétérogène, pluriel, avec de nombreuses contraintes industrielles et économiques, des histoires et des modes de pensées. Lui donner les conditions de se rencontrer, de se sentir en tant que groupe. Sans modifier les spécificités individuelles, lui permettre de faire émerger une conscience collective, une émanation du tout, à la fois supérieur à la somme des parties et inférieur. Accéder à une sensation d'holoptisme.

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Individuation, chacun reste expert d'un domaine et joue son rôle, et Reliance, capable d'écouter et ressentir le collectif pour ajuster son action individuelle pour maximiser le bien commun. Accompagner le collectif en l'inspirant, en l'alimentant de concepts, d'idées, de récits, d'histoires racontés par des passionnés dont le seul objectif est de transmettre le goût de l'action, les valeurs du beau-bon-vrai, et la reconnaissance des multiples richesses des projets et des personnes. Permettre à tous de s'engager. Intégralement.

Bien évidemment rien n'est écrit à l'avance, ni les objectifs, ni les chemins. Pour être en création, les pionniers du collectif deviennent sensitifs entre eux et avec l'équipe qui les accompagne. L'itération et l'adaptation sont permanentes, rien n'est figé. Le dispositif permettant de conduire ces mutations est complexe, au sens de "complexus, tisser ensemble" : Technique de narration d'une histoire et d'intervention basée sur TED, maîtrise des outils numériques et des réseaux sociaux, utilisation en temps réel d'outils de fouille de données et d'analyse sémantique, processus de créativité, mise en situation d'holoptisme d'un collectif, méditation et maintient des énergies dans le groupe pendant plusieurs jours. Le laisser se libérer de ces modes de pensées historiques, lui permettre d'inventer d'autres concepts, d'autres mots. Ne juger personne, et faire émerger une profonde et intégrale expérience d'humanité.

Nous sommes à la veille de dynamique collective inédite par leur capacité de penser en rupture. Des pionniers (CIRI, NodA, La FING, Gunther Sonnenfeld, P2P FoundationIn Principo, Colligence, ...) sont en train d'inventer ces nouveaux dispositifs. Il ne tient qu'à vous, qu'à nous de les utiliser. 

Je suis les liens que je tisse avec d'autres. ", Albert Jacquard.

 

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