Quelle place pour les apports de la psychologie sociale face à l’incantation du report modal ?
Cet article invité est rédigé par Yannick PAILLET, ingénieur à l'ADEME en direction régionale Picardie.
Les agglomérations consacrent chaque année des moyens importants à la mise en place de systèmes de transports collectifs performants. Ces efforts ne sont pas vains puisque depuis les années 2005-2006, les enquêtes ménages déplacements montrent une augmentation de la part modale des transports collectifs. Cette augmentation s’explique par un signal fort sur le prix des carburants (et donc par une tentation d’utiliser des modes de transports plus économiques) et en parallèle par une amélioration de l’offre de transport urbain (en fréquence, en vitesse commerciale et en simplicité (hiérarchisation, post paiement …)).
Il existe d’ailleurs une bonne élasticité entre l’augmentation de l’offre proposée et la captation d’une cliente nouvelle, en supposant bien sur que la politique globale de mobilité soit cohérente et notamment en termes de stationnement. Se pose alors la question des ressources financières, appuyées en grande partie sur le versement transport, qui ne peuvent pas toujours être augmentées pour améliorer encore le service et attirer davantage de clientèle.
La question peut donc se poser, et se pose pour certains déjà en ces termes : comment, à offre quasi constante (et atteignant déjà un bon niveau de performance), continuer à convaincre encore davantage de citoyens d’utiliser les transports urbains ou interurbains, réguliers ou à la demande.