L’absence ou les problèmes de mobilité rencontrés lors de l’accès à l’emploi sont des freins désormais identifiés et reconnus par l’ensemble des acteurs du monde de l’insertion professionnelle. Des études ont prouvé que l’absence de moyens de locomotion représente effectivement un frein pour accéder à un emploi pour un nombre considérable de candidats. En effet, malgré l’importance du réseau des transports publics, il reste des parties du territoire qui souffrent d’une couverture insuffisante voire inexistante. En dehors de la capitale et des grandes agglomérations, certaines zones d’activités restent inaccessibles pour les demandeurs d’emploi qui ne disposeraient pas de leurs propres moyens de locomotion. Le problème se pose aussi pour les jobs sur des horaires décalés qui peuvent décourager, y compris dans les grandes villes, des candidats.
De plus, les personnes en situation précaire ont de nombreux déficits en matière de compétences liées à la mobilité. Bien souvent frappées d’illettrisme, elles ont du mal à passer leur permis de conduire, à comprendre les panneaux signalétiques, les annonces sonores, les horaires. Très souvent ce déficit de compétences maintien ces personnes dans l’immobilité et la précarité et les éloignent de l’emploi.
Pour toutes ces raisons, les travailleurs sociaux et les personnes en charge de l’insertion ont développé différents outils d’aide à la mobilité. Ces processus passent par des stages pour leur apprendre à lire un plan, à prendre le bus ou le train, à faire du vélo. Elles organisent des préparations au permis de conduire. Certaines agglomérations comme Lyon ont développé des aides à l’achat d’une voiture ou des centrales de mobilité associant le covoiturage, les taxis sociaux et la location de vélo à prix bas.
Les personnes inscrites au chômage, peuvent par le biais de Pôle emploi être informées sur les différentes aides dont elles peuvent bénéficier pour passer leur permis de conduire.
C’est dans ce contexte que commencent à fleurir dans les grandes agglomérations des associations qui mettent en place des projets originaux de mise à disposition de véhicules pour répondre aux problèmes de mobilité des salariés précaires et des demandeurs d’emploi. Cette location sociale et solidaire peut être aidée par le FASTT (Fonds d’action social du travail temporaire) pour les travailleurs intérimaires et pour les bénéficiaires du RMI. C’est le cas du dispositif « Une voiture pour l’emploi », mis en place avec le Conseil général 35. Ce dispositif d’insertion sociale et professionnelle se décline dans la région parisienne sous le nom de Papa-Charlie. Là encore, l’association a pour vocation d’aider les personnes en difficulté ayant trouvé un job qui est subordonné à une solution de mobilité, généralement pré-requise par l’employeur.
Enfin, l’association « Voiture and co » propose du covoiturage pour améliorer la mobilité des personnes en parcours d’insertion (jeunes des missions locales, bénéficiaires du RMI, stagiaires…) afin de favoriser leur accès à l’emploi.
De votre côté, pensez-vous qu’il soit en effet nécessaire de trouver des solutions complémentaires aux dispositifs de transports en commun déjà existants pour faciliter l’insertion sociale et professionnelle des personnes précaires ?
Déjà abordé dans ce blog (voir ici), la voiture permet l'accès à l'emploi notamment des plus fragiles mais consommera jusqu'à 25% de leur budget. Des solutions apparaissent ...
L’absence ou les problèmes de mobilité rencontrés lors de l’accès à l’emploi sont des freins désormais identifiés et reconnus par l’ensemble des acteurs du monde de l’insertion professionnelle. Des études ont prouvé que l’absence de moyens de locomotion représente effectivement un frein pour accéder à un emploi pour un nombre considérable de candidats. En effet, malgré l’importance du réseau des transports publics, il reste des parties du territoire qui souffrent d’une couverture insuffisante voire inexistante. En dehors de la capitale et des grandes agglomérations, certaines zones d’activités restent inaccessibles pour les demandeurs d’emploi qui ne disposeraient pas de leurs propres moyens de locomotion. Le problème se pose aussi pour les jobs sur des horaires décalés qui peuvent décourager, y compris dans les grandes villes, des candidats.
De plus, les personnes en situation précaire ont de nombreux déficits en matière de compétences liées à la mobilité. Elles ont du mal à passer leur permis de conduire, à comprendre les panneaux signalétiques, les annonces sonores, les horaires. Très souvent ce déficit de compétences maintien ces personnes dans l’immobilité et la précarité et les éloignent de l’emploi.