Demain nous connaîtrons en temps réel nos émissions de CO2 liées à nos déplacements, et après demain, les mutuelles de santé s’en serviront pour adapter les tarifs
Le MIT développe un outil CO2GO qui estime, sans aucune action de la personne, ses émissions de CO2 liées à ces déplacements. Utilisant les capteurs inclus dans un smartphone (GPS, acceleromètre, et demain ?), il est déjà capable « d’auto-identifier » le mode de transport, puis en appliquant des facteurs d’émissions par défaut et connaissant les distances, les émissions de CO2 sont estimées. Ceci est disponible aujourd’hui.
Demain, cet outil connaîtra l’usage réel de la voiture, soit de façon non intrusive en échangeant avec les données fournies par le constructeur, soit de façon intrusive sans accord du constructeur en accédant à certaines données puis accédant au CO2 par simulation, donc les émissions CO2 réelles (voir ici). La charge électrique du véhicule sera elle aussi intégrée en accédant aux données réelles de CO2 liées aux modes de production électrique (voir ici). Les émissions de CO2 de nos déplacements seront accessibles, seront-elles pour autant structurantes pour modifier nos comportements ?
L’utilisation des modes collectifs pourra être récompensé, car pour la première fois il y aura des indicateurs fiables. Des solutions de monnaies libres pourront se développer dans plusieurs communautés : covoiturage, transports publics, … pour fédérer, récompenser, animer. CO2 et monnaies libres seront connectés, le CO2 pourra avoir donc une valeur pour le citoyen, pas forcément économique.
Une autre connexion pourra également être établie entre le choix du mode et la santé (sujet déjà abordé, voir ici). Le projet du MIT rends possible une telle connexion dans les 5 ans à venir, changeant radicalement notre approche du déplacement. L’utilisation des modes actifs et des transports publics (qui nécessitent très souvent d’accéder aux modes, donc de marcher …) permet, simultanément au déplacement, d’agir sur sa santé. Cette action sera elle aussi quantifiable. Elle pourra être prise en compte pour ajuster les tarifs des mutuelles de santé : si vous pratiquez plus de x heure de vélo par mois, vous bénéficierez d’une réduction de y%. N'oublions pas les projections concernant le surpoids et l'obésité (voir ici).
Ces outils permettent de nouveaux services, pouvant modifier nos comportements. Mais il faut dès maintenant prévoir les dérives de telles technologies …
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