La récente chute de KODAK ne peut pas laisser indifférent. Reprenant ParisTechReview "Lorsqu'apparaissent des technologies de rupture, certaines entreprises sont totalement prises au dépourvu. D'autres sentent le vent tourner et s'adaptent avec le temps. Et il y a celles qui, comme Kodak, ont vu venir et n'ont pas su réagir.". Car le plus étonnant est là : Kodak avait, avant les autres, travaillé la photo numérique, déposé des brevets... Mais ils ont été incapables de voir le monde qui vient, de changer de point de vue.
La pellicule photo leur permettait de dégager une telle marge bénéficiaire, que personne ne voulait, n'osait ou ne pouvait, voir un monde sans pellicule. En 1985, Leo J. Thomas, directeur général adjoint de Kodak et directeur de sa recherche, déclarait au Wall Street Journal: “Il est très difficile de trouver quoi que ce soit dont la marge bénéficiaire soit comparable à celle de la photographie couleur… et qui soit légal.”
Aveuglé par leur modèle d'affaire basé sur l'objet, Kodak en était devenu l'esclave.