Rien dans l'univers ne saurait résister à un nombre suffisamment grand d'intelligences groupées et organisées
Cette citation de Teihard de Chardin résume une certaine perception de ces deux jours du séminaire Mobilités Mutations (Petit rappel vers la plate-forme, outil de synchronisation du collectif). Deux jours pour donner et recevoir. Donner son opinion, ses idées, ses rêves, ses aspirations, ses richesses. Recevoir des points de vues, des énergies, des connaissances, des visions du futur, et recevoir des raisons de croire qu'un intérêt collectif peut transcender les intérêts individuels.
S'organiser pour faire émerger une nouvelle filière industrielle, de nouvelles initiatives et de nouveaux projets, tout en étant capable de se réorganiser, de s'adapter, pour faire. D'abord dans de petits collectifs, une équipe projet par exemple, apprendre à développer cette capacité singulière de ressentir à la fois toutes les personnes "individuées" dans leur compétence et leur point de vue, et également l'émergence du collectif, du "commun". Moi et Nous. Dans Nous, il y a Moi et inversement. Avec l'entraînement, une fois mis en oeuvre, un groupe en situation d'holoptisme est parfaitement adapté aux situations changeantes, il s'auto-équilibre, il est structuré pour créer dans le chaos. Progressivement, augmenter la taille du groupe et relier les groupes.
Puis mettre en oeuvre des processus et des techniques virales pour que se propage la dynamique, les concepts, les narrations de futurs crédibles et souhaitables, aux institutions historiques, aux acteurs à la périphérie et à l'extérieur des groupes. Entraîner vers le centre en donnant envie de créer des produits et services beaux, bons et vrais.
Plus que d'avoir créer les briques de nos futurs systèmes de transports, ou encore des catalyseurs, et des incubateurs, nous nous sommes révélés capables de réfléchir ensemble. Merci et bravo aux pionniers.
"Récemment, c’est-à-dire il y a quelque trente millions d’années…, des mammifères supérieurs, les primates, se sont mis à pulluler. En l’absence de membres spécialisés, il leur a fallu, pour se procurer des outils, développer leur cerveau : c’est le début de la Noosphère, sphère de l’intelligence. C’était faire le bon choix : l’intelligence leur a procuré une supériorité intellectuelle pour toutes les activités possibles. Les plus astucieux, les hommes, qui n’ont que deux millions d’années, sont en passe de dominer leur petite planète : ils ont en effet franchi, grâce à la complexité de leur cerveau, un seuil extraordinaire qu’aucun autre animal n’a pu franchir et n’a même eu besoin de franchir. Ils ont le bonheur (ou est-ce le malheur ?) de réfléchir…". Teilhard de Chardin, 1950.
"la Noosphère ne forme qu’un impalpable et fin tissu (mais de plus en plus serré) de relations à la surface de notre planète, où la Biosphère (c’est-à-dire l’ensemble des vivants et de ce qui les fait vivre) n’est elle-même qu’une couche presque imperceptible. Ainsi procède la nature : plus les substances chimiques sont complexes, plus elles sont rares (et récentes), dispersées dans l’espace par la fournaise des plus grosses étoiles quand celles-ci explosent. Encore plus rares sont les organismes vivants, plus vulnérables, exposés à la dissolution. Plus rares enfin les êtres humains ; et exceptionnels ceux qui, parmi eux, sont suffisamment éveillés pour se donner la peine de réfléchir. Alors, quand ils réfléchissent, comment ne seraient-ils pas saisis d’un immense respect pour leurs frères humains, ces étranges et sublimes produits d’une Évolution qui a mis quinze milliards d’années pour les mettre au monde". Teilhard de Chardin.
"Rien dans l'univers ne saurait résister à un nombre suffisamment grand d'intelligences groupées et organisées". Teilhard de Chardin.
Commentaires