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Et si Google se rapprochait de Veolia Transport ? - Les transports du futur

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24/02/2012

Et si Google se rapprochait de Veolia Transport ?

L’annonce récente de se séparer de sa branche Transport montre les difficultés pour opérer les systèmes actuels de transports publics collectifs au regard des critères économiques. Cette situation n’est sans doute pas spécifique à la France et elle risque de durer. Néanmoins nous aurons toujours besoin de solutions de transports mutualisées, et vraisemblablement de plus en plus. Nous sommes dans l’ère de la rareté matérielle et financière ; la mutualisation n’est donc plus une option, c’est une des voies majeures pour faire beaucoup mieux avec les technologies existantes, sans attendre de futures hypothétiques ruptures…

Le peer to peer, gadget pour certains, avance… aux USA. Zipcar et Fontinalis mettent 13.7 millions de $ dans Wheelz, solution d’autopartage peer to peer. Ca2Go s’étends dans plusieurs villes en Europe et dans le monde. L’industrie des services de mobilité se structure (phase 1).

En parallèle, ces principes et outils se diffusent dans tous les domaines, dont un pourrait intéresser les acteurs de la mobilité (BMW s’y intéresse déjà) : le partage peer to peer d’un parking et, donc demain la recharge électrique. Ceci ne se développera en masse qu’à partir du moment où les monnaies électroniques dématérialisées seront disponibles; le paiement d’une recharge électrique chez un particulier ou une entreprise (différente de la votre) sera possible, simple, évident (phase 2). Ces monnaies portent également en elles d’autres évolutions majeures qui accéléreront les processus; Facebook crée sa monnaie, pour certains encore c’est un gadget.

En parallèle dans le cœur des industries automobiles, des concurrents industriels « sans histoire, donc sans préjugés » se positionnent. Great Wall, l’un des principaux groupes chinois, a inauguré une usine en Bulgarie (Lovech). Notons également que la Chine a acheté, pour plusieurs années, une partie du port du Pirée (Grèce). La stratégie des Chinois consiste à mettre en place un réseau de ports, de centres logistiques et de voies ferrées pour distribuer leurs produits dans toute l’Europe, accélérer les échanges commerciaux entre l’Orient et l’Occident. La Chine reproduit ici les leçons de l'histoire. La capitale du Monde a toujours été un port : Bruge, Venise, Anvers, Gênes, Amsterdam, Londres, Boston, New York, Los Angeles ... Les ports et les réseaux internes de redistributions des marchandises font la puissance économique des nations. Pour mieux distribuer ces produits et éventuellement même mieux les labelliser Européen, la Chine s'installe au coeur de l'Europe.

Dans un premier temps, Great Wall compte vendre ses voitures en Bulgarie et dans les pays voisins. Il s'agira de la citadine Voleex C10 et du pick-up Steed 5, dont les prix vont de 8200 à 12.800 euros. Rien de bien nouveau finalement, sauf si on change de lunette pour regarder le monde qui vient. Ces acteurs industriels sont avant tout des commerçants; ils adapteront leurs outils industriels et leurs produits aux nouveaux besoins, en les anticipant (phase 3).

Une partie de plus en plus importante des véhicules pourrait être utilisée et intégrée dans des services de mobilité, de plus en plus nombreux, diversifiés, adaptés à tous les besoins, portés par des moyens d’inscription et de paiement simples, dématérialisés. Ces services permettront d’éviter à certains ménages d’acheter une seconde voiture, et dans certains contextes, une première. En conséquence, ces véhicules seront achetés, soit par des particuliers dans le but de les partager, soit par des entreprises comme des « commodités » au même titre que du pétrole ou de l’acier pour vendre des services de mobilité. Le cahier des charges de ces véhicules sera totalement revu. RE60 et Hiriko préfigurent ces véhicules (phase 4).

Ces 4 phases sont déjà en cours, ensemble elles peuvent changer nos façons de nous déplacer ; Mais pour construire une véritable solution de mobilité intégrée multimodale, temps réel, hypercontextualisée pour chaque usager, il faut maîtriser le carburant de demain : les données. A ce jour, quelques compagnies possèdent ces qualités, bien sûr Google en fait parti, comme Amazon. Et si Google était déjà le parfait assistant de voyage ? Et si peu à peu, les entreprises du numérique se développaient dans le monde industriel, lui apportant leur regard spécifique, leur temporalité. Et si Google Mobility Service devenait réalité en s’appuyant, par exemple, sur Veolia Transport ?

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