Entre des transports gratuits ou payants, de multiples solutions et un projet de société à construire
« Tout se paie » affirment en cœur les économistes libéraux sur le ton de l’évidence. L’enseignement universitaire véhicule cette vision qui exclut in fine tout désintéressement dans les rapports humains. Pourtant, le rôle central de l’argent dans nos sociétés relève en grande partie de l’idéologie, et pas seulement d’un débat réaliste sur l’efficacité de l’économie [source Le Monde Diplomatique, supplément Octobre 2012].
Avant de plonger dans des solutions alternatives, revoyons rapidement quelques données de base. Selon le GART, le Versement Transport (VT) couvre 48% du financement des transports urbains ; le budget des collectivités apporte 30% et les usagers complètent les derniers 20%. Dans tous les cas, la gratuité n’est donc que « partielle ». Il s’agit avant tout d’un véritable projet de politique : quelle image souhaitons-nous donner aux transports publics ? Nous verrons qu’il existe en complément d’autres outils monétaires permettant de donner du sens.