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Les transports du futur: confiance

78 posts categorized "confiance"

26/09/2013

Quel est l'objet lien de votre projet : la peur, la proie ou l'Art ?

La description d’un projet « innovant » est toujours révélatrice des dynamiques mises en œuvre par les partenaires, et en général des finalités réelles de cette innovation. Est-ce que le projet est engagé en réaction à des projets concurrents réels ou supposés ? ou encore pour éviter que d’autres ne le fassent avant vous ? ou bien pour améliorer une version précédente ? pour répondre à de nouvelles normes ? Dans ces cas-là, ce qui fédère ce collectif est la peur : de perdre un marché ou une rente. Dans le domaine de l’intelligence collective, cet « agent » fédérateur s’appelle « l’objet lien ». L'action de chacun des membres se construit autour et/ou avec "un objet commun" (physique ou symbolique) qui va servir de catalyseur et de support pendant le projet. La peur est un objet lien bien connu, souvent utilisé, mais conduisant à de très faibles innovations de rupture.

Il existe deux autres objets liens pour rassembler des collectifs. Le second est la nomination d’une cible connue et partagée, comme une proie que l’on chasse. Ce processus est généralement utilisé pour des démarches d’acquisition d’entreprise, ou encore des cartels qui verrouillent un marché. Le troisième nous intéresse plus particulièrement car il met en œuvre des dynamiques très différentes, il s’agit de l’Art. Cet objet lien vise à fédérer les acteurs d’un projet autour du rêve d’humanité qu’il génère. Les dynamiques mises en œuvre et les capacités d’innovation sont d’un autre niveau puisque les partenaires ne sont pas en réaction, mais uniquement en création. Tous les sens du collectif peuvent être utilisés, toutes les richesses peuvent être identifiées et engagées dans l’action. L’objectif de ce type de projet s’exprime très différemment, sur le fond et sur la forme, que les deux précédents. Les produits/services qui en découlent sont en général totalement nouveaux, et compatibles avec les dynamiques déjà abordées sur ce blog : incarner des rêves et des objectifs de changement ambitieux, anticiper les mutations des frontières producteur/consommateur, s’engager sans tarder vers la transparence totale sur le produit et leurs impacts pour tous les acteurs, identifier les leaders d’opinion et les créateurs externes pour les impliquer en les récompensant.

Il n’est pas étonnant si Steve Jobs indique : « La technologie seule n’est pas suffisante. C’est quand la technologie épouse les arts libéraux et les humanités qu’elle parvient à faire chanter nos cœurs ».

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26/08/2013

Google Mobility : In the race to get you around cities with a smartphone and a credit-card

La voiture autonome, ce n'est pas pour demain. Trop compliqué, trop cher. Trop de problème juridique à régler. Et puis pourquoi faire ? L'automobile est déjà, en soi, un objet complexe, pourquoi vouloir augmenter encore le niveau de complexité (lire Qui est prêt pour augmenter le niveau de complexité ?) ? Pour quels bénéfices et surtout, pour qui ? Automatisée, oui, Autonome, non. Tel pourrait être le résumé de la bataille qui s'engage dès aujourd'hui. Un scénario fiction avait été rédigé en juillet 2011. Appelé Google Mobility Service, il est en train de se réaliser, dès aujourd'hui.

Pour Daimler, le lancement de sa classe S montre clairement la voie. L'automatisation du véhicule n'est pas une option. C'est un impératif compétitif. La classe S possède de nombreuses fonctions d'automatisation (lire Et si c'était déjà cybercar ?). Ces technologies vont progressivement équiper de plus en plus de véhicules par un mécanisme classique de réduction des coûts par des effets sur les volumes. Comme nous l'avons vu, ces techniques d'assistance vont participer à la création d'une nouvelle perception de l'automobile et du territoire (lire MétaNote 17 la révolution numérique et la fin de l'automobile). Progressivement, l'automatisation sera acceptée puis recherchée. Ne pas l'avoir sera impensable. Mais le passage de l'automatisation à la robotisation est bien un saut discret au sens mathématique. Pour le moment, aucun constructeur n'a d'intérêt à robotiser un véhicule. Le conducteur doit rester, pour garder la propriété de l'objet.

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22/08/2013

Les technologies de surveillance vont structurer nos pratiques de mobilités

L'étape N°2 s'enclenche déjà. Après avoir permis de créer de nouveaux usages de l'automobile comme l'autopartage, le covoiturage, le taxi partagé, ... , le numérique est en train de les fusionner pour proposer Carjump en Allemagne ou Carsonar en France. Ces "moteurs de recherche d'automobiles partagées" vont devenir rapidement des moteurs de recherche de mobilité. L'iMaaS (lire Et si c'est les jeux étaient déjà faits ? l'iMaaS arrive) est finalement déjà là.

CarJump agrège déjà les offres de Car2Go, DriveNow et Multicity. Il se place "au dessus" de Daimler, BMW et Citroën. Rajouter tous les autres modes, et CarJump devient votre fournisseur de mobilité. Votre perception du réel et vos pratiques de mobilités sont alors bouleversées par ce dispositif. Pratiquer la mobilité avec CarJump et votre matrice ontophanique (lire la MétaNote 17 la révolution numérique et la fin de l'automobile) n'est assurement pas celle de vos parents.

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18/07/2013

Et si les jeux étaient déjà faits ? l'iMaaS va s'imposer.

IMaaS
D'ici la fin de l'année, une société vieille de quelques années va permettre de transporter autant de personnes que l'Eurostar. Déjà, les 26000 voitures partagées en France placent la moitié de la population à moins de 15 minutes à pied d'un véhicule partagé, utilisable, simplement, aujourd'hui. D'ici quelques mois le gouvernement chinois pourrait annoncer dans les 8 principales villes des mesures de restriction visant à limiter l'usage et probablement l'achat de voiture. L'Oregon (USA) invente cet été une nouvelle fiscalité du transport basée sur une facturation à l'usage, ouvrant des innovations politiques et, en conséquence, des modifications profondes dans l'usage de la voiture. Tous les jours, profitant des progrès fulgurant des technologies numériques, de la créativité de la multitude, se créent de nouvelles applications simplifiant, regroupant, agrégeant des solutions de mobilité plus simples, plus fonctionnelles et demain plus agréables. Enfin Aetna, compagnie d'assurance, lance une première application traçant votre activité physique pour bénéficier de réduction sur votre mutuelle de santé.

Pris individuellement ces exemples intéressent, mais ils restent des signaux faibles.

Considérés ensemble, et en se plaçant du point de vue des citoyens, ils dessinent clairement de nouvelles mobilités/immobilité, de nouvelles contraintes, de nouveaux comportements, de nouvelles relations à l'automobile, de nouvelles expériences utilisateurs, de nouveaux imaginaires.

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24/06/2013

Appel à Projet Mobilités 2013, Connaître pour mieux agir

"Nous ne pouvons piloter et changer que ce que nous connaissons".

Cet Appel à Projet de Recherche est basé sur plusieurs constats :

  • Les mobilités se diversifient, s'hybrident principalement au niveau des usages, mais également au niveau de l'offre de véhicules et de services. Des multitudes de configuration apparaissent que nos outils de compréhension (essentiellement des enquêtes) ne peuvent pas voir et quantifier.
  • Pour concevoir les prochains services de mobilités et les futurs véhicules, la connaissance de cette multitude est impérative à la fois en "instantanée" (c'est à dire à un instant donné) mais également en dynamique (c'est à dire les évolutions et les changements). Là encore nos outils de compréhension ne permettent pas de quantifier les "gradients" rapides, les boucles d'adaptation des citoyens à des situations de plus en plus complexes.
  • Des techniques sont maintenant disponibles à bas prix. Elle peuvent permettre d'accéder à des connaissances inédites pour construire de nouveaux outils de compréhension, d'aide à la décision, puis plus tard de co-conception avec les utilisateurs eux-mêmes.

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18/06/2013

Google achète Waze, sans doute une évolution majeure dans le domaine des transports

Identifié en 2010 sur ce blog (lire l'article Waze arrive en France), Waze (lien vers l’application) appartient maintenant à Google. Ce premier, et pour le moment unique, réseau social dédié aux transports utilise tous les leviers du numérique : géolocalisation, participation des usagers pour remonter des données de trafic (d’incidents, de prix des carburant, etc...) et donc capacité à faire travailler environ 10% des utilisateurs pour créer des connaissances uniques, dynamiques et à jour.  

Les synergies entre ces 2 sociétés sont nombreuses et puissantes. Waze préfigure l'indexation du monde physique, la publicité géolocalisée, et finalement la recherche en mobilité de Google. Waze intègre également une monnaie permettant de récompenser les usagers actifs et de mieux se représenter simultanément "soi" et le collectif.

“Whenever you’re going onto the web, you start with a search bar,” he said. “Wherever you’re going in the real world, you’re going to start with Waze.”

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06/06/2013

Simplification pour l’usager et complexification pour la plateforme, Qui est prêt pour augmenter le niveau de complexité ?

Bolloré implante AutoLib à Lyon et à Bordeaux, Mobizen et ADA s’associent pour marier location et autopartage, Blablacar vise 5 millions d’inscrit d’ici 2015 et TaxiBeat (merci à Bruno Marzloff) réinvente le taxi. De nouveaux services de mobilité hybrides apparaissent. Et ce n’est qu’un début. Ce n’est que l’écume d’une vague. Tout simplement parce que le numérique transforme des contraintes en innovations (TaxiBeat nous vient d’Athènes…), les transfère tout de suite partout (instantanéité et réplicabilité), et les ajuste aux besoins locaux (malléabilité du numérique). Tout simplement parce que les citoyens expérimentent de plus en plus de solutions alternatives de mobilités, d’autres façons d’utiliser le même objet historique (sans attendre aucune innovation) pour contourner les contraintes, pour augmenter leur pouvoir d’achat. Progressivement et de façon cumulative, d’autres mobilités et
d’autres usages de l’automobile se développent.

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28/05/2013

Inventons de nouveaux contrats sociaux entre les citoyens et la collectivité pour exploiter nos 5+3 sens

ORANGE et IBM ont récemment annoncé un projet d'expérimentation exploitant les données géolocalisées issus des téléphones portables. Tous les opérateurs Telecom procèdent déjà à une exploitation commerciale de ces données auprès d'autres acteurs économiques comme des gestionnaires d'infrastructures routières ou des opérateurs de transports publics, mais également auprès de collectivités. Bien sûr les données sont exploitées selon les lois en vigueur, mais le producteur n'est pas informé de l'usage de sa donnée. Quels sont ici les contrats sociaux mis en œuvre ? Quelles sont relations entre les citoyens et la collectivité ? entre l'individuel et le collectif ? entre moi et le groupe ?

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02/05/2013

Dans vos projets, vos organisations, quelles sont les (vraies) richesses ?

Le covoiturage a conduit à faire baisser les tarifs des trains et à donner naissance à IDBus. Effet rebond logique et prévisible, basé sur notre économie fondée sur la concurrence et les euros. Les transports collectifs publics sont en général payant, mais certains ont choisi la gratuité, est ce forcément binaire (voir un article sur ce sujet) ? Que se passerait-il si les fournisseurs de service de mobilité créaient, en plus, leur monnaie ?

Et si l'expression de nos véritables richesses dans les transports (personne et marchandise) était un moyen puissant pour innover et changer massivement nos pratiques ? Dans vos entreprises, vos organisations, dans votre ménage, votre communauté, et pour vous-même, avez vous clairement établi vos richesses ?

Jean-Michel Cornu (FING) a publié un livre consacré aux monnaies et leur potentiel en matière d'innovation (voir cet article sur ce livre et les innovations monétaires). Il s'agit ici d'explorer la notion de richesse. Jean-françois Noubel dans le wiki du site TheTransitioner propose 3 formes de richesses.

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26/04/2013

En supprimant quasiment la matière pour ne garder que les flux et les renverser, les Glass avaient tout changé et l'Alliance était née

Ce texte (comme deux précédents : Amazon Energy Service et Google Mobility Service) est une pure fiction. Il ne vise qu'à faciliter la projection pour mieux agir, aujourd'hui.

Bienvenue en 2033.

La précédente génération de capteur ne produisait que des données de géolocalisation espace -temps couplées à des mesures d'ambiance très simples, essentiellement des densités de personnes. L'Alliance avait alors notamment développé des services de prédiction de trafic sur la plupart des routes et des solutions "business oriented" remplaçant les enquêtes ménages déplacement. En supprimant la matière (clavier, souris, puis écran), l'interaction homme-machine et l'indexation du monde réel avaient franchi un cap à partir des années 2015 quand les Glass avaient commencé à se diffuser à grande échelle.

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20/03/2013

MétaNote TdF 3, La surveillance - reloaded

La précédente MétaNote Tdf N°3 portant sur le sujet a été rédigée il y a 3 ans (déjà !). Les tendances identifiées se réalisent toutes, et elles s'accélèrent. Automatisation et Robotisation des radars de contrôle dont les drones, utilisation des technologies numériques nomades pour tracer et apprendre les pratiques réelles notamment dans les transports, industrialisation de ces technologies fusionnées avec nos vêtements-nos lunettes-nos montres ...

Et si les techniques de surveillance et les acteurs associés structuraient les Transports du Futur et notamment les pratiques et les comportements ?

Avec l'effondrement des prix des technologies, les "besoins" de sécurité et de contrôle, tous les éléments s'assemblent pour amener à l'hypersurveillance décrite par Jacques Attali dans son livre Une brève histoire de l'avenir. Les faits sont les suivants.

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Créer de nouvelles connaissances - le fond et la forme

TrafficCOM incarne de nouvelles règles, de nouvelles relations entre les citoyens, de nouveaux modes de conception et de design, de nouveaux modes de gouvernance et de décision et de nouveaux modèles d'affaires également. Tout cela à la fois. Le fond et la forme.

TrafficCOM est un compteur de véhicule (voiture, vélo, camion) associé à une plateforme logicielle permettant de gérer les données crées, de les partager, de leur donner du sens. Il a été développé en utilisant des briques open source à la fois pour le hardware et le software. 

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07/11/2012

Le logiciel dévore le monde, quand les codes dominent les objets

Cet article Le logiciel dévore le monde … depuis les Etats-Unis complète et confirme les propos de précédents articles notamment : Google mobility service et Nos systèmes de transport et la révolution numérique, pourquoi cela va tout changer.

Google Mobility Service, article de Science Fiction, décrivait les services de mobilité que ferait Google en reprenant leur démarche et leur lecture du monde. Le logiciel possède une place centrale. L’autre article rappelle les risques à l’inaction vis-à-vis des codes numériques : "apprenez à programmer ou vous serez programmé".  

Il devient maintenant évident que la majorité des ruptures que l’on observe sont liées à ce basculement de la valeur vers les logiciels. Ceci est vrai dans tous les domaines : tourisme, transport, services urbains, banques, éducation, santé… Concevoir et produire en masse des objets sans avoir pris soin de les « enrober » voire même de les « tisser » avec plusieurs couches de logiciels devient risqué voire inutile. Le logiciel permettant d’offrir de nouveaux services et de nouvelles expériences, il doit être lié à l’objet de façon complexe, au sens d’Edgar Morin - complexus : ce qui est tissé ensemble, nous y reviendrons. Les quatre raisons identifiées par Nicolas Colin sont particulièrement importantes :

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25/09/2012

La Google Car va rouler en Californie. Tout va plus vite que prévu. Le point de basculement se rapproche.

"Google, et je ne dis pas cela négativement, ils voulaient tout maintenant". Cette phrase a été prononcée par M.Posner, lobbyist pour Google, dans la procédure de validation permettant à des véhicules sans chauffeur de rouler en Californie. Elle résume à elle seule la situation : Google veut opérer des véhicules robots dans l'état américain le plus puissant, rapidement.

Trois articles précédents ont été rédigés sur le sujet des voitures autonomes (Google car, prolongement de tous les services de mobilité - Google car bouleverse tous les modes de transports publics et privés - le choc entre les industries automobiles et numériques). En résumé, l'introduction de robot roulant en usage réel peut avoir de grandes conséquences :

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30/08/2012

Prix du carburant et Obésité - étude aux USA

Pour Dr. Charles Courtemanche, l'augmentation de l'obésité dans les années 90-2000 est fortement liée au faible prix du carburant ayant entraîné une augmentation des distances parcourues en véhicule. En conséquence, cet économiste de l'Université de Caroline du Nord a estimé (voir étude) qu'en augmentant le prix du carburant d'un dollar, cela pourrait permettre de réduire le taux d'obesité de 10% et d'économiser 11 Milliards de dollar. 

Une autre étude récente confirme ce lien obésite/mobilité motorisée même si l'obésité n'est pas expliquée par ce facteur seul. Le graphique est assez parlant :

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24/08/2012

Après le community manager, la future Direction « Expériences Utilisateurs » au cœur de l’entreprise

L’objet s’intègre dans un service par l’économie de la fonctionnalité dans laquelle la fonction prime sur la matière. Puis de nombreuses entreprises leaders dans leur domaine ont compris que les services devaient être valorisés sous forme d’expériences : l’économie de l’expérience. Le client devient un invité, l’objectif est de lui faire vivre une expérience mémorable. Apple, Starbuck, sans doute BMW.

Les invités deviennent des ambassadeurs de la marque. Les outils numériques et internet permettent de renforcer cette voie par le biais des réseaux. Les utilisateurs partagent leurs expériences entre eux, avec la marque, créant ainsi un Univers spécifique dans lequel la Marque est totalement liée à de nombreux réseaux. Son image se construit alors en partie à travers les retours d’expériences (voir le Social Media Listening Command Center de DELL). La récente profession du « community manager » devient indispensable. A l’avant poste de l’entreprise, il est le lien entre la structure pyramidale et les nombreux réseaux d’utilisateurs. Pour le moment, il observe comment les utilisateurs utilisent les produits ou les services, vivent les expériences et en parlent. Mais il lui manque de nombreux outils …

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06/08/2012

La logistique du futur

Le transport de marchandises est le reflet visible de notre mode de vie. Nous sommes ce que nous achetons, ce que nous mangeons. Nous partirons de deux citations de A.Tocqueville et A.Smith pour tenter de comprendre les tendances de fond dans le domaine de la logistique pour les poursuivre en intégrant des innovations venant du numérique.

Je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres. Tocqueville, De la démocratie en Amérique 1835.

 « Peu importe que les autres convoitent ce qui ne mérite pas d’être convoité, ce qui compte c’est le regard de convoitise lui-même. C’est de ce regard que, sans le savoir, chacun est friand ». Reprenant un des pères de l'économie, Adam Smith, et son ouvrage Théorie des sentiments moraux, J-P.Dupuy, dans l’avenir de l’économie, nous rappelle que les agents économiques (nous) croient poursuivre l'utilité (bien être matériel), mais en fait, ils recherchent « le regard des autres », l'approbation. Ce « mensonge collectif à soi-même » est profond, d'autant plus que les agents sont dans l’opacité sur leurs propres motivations et sur celles des autres.

Notre consommation de biens matériels semble être une tendance de fond bâtie sur l’individualisme et un mensonge collectif à soi-même, tout en essayant de réduire les impacts collectifs. Pour répondre à ce « besoin », des professionnels ont développé et industrialisé des processus complexes permettant aux matières premières, puis aux produits intermédiaires et finis, de parcourir des procédés de fabrications industriels devenus mondiaux pour arriver aux bons destinataires. La logistique rassemble ces processus. Quelles évolutions peut-on attendre ?

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27/06/2012

Organiser des crash tests énergétiques dans les territoires

Le Centre d'Analyse Stratégique, dans son rapport sur les mobilités dans les territoires périubains et ruraux, décrivait un scénario noir possible dès 2015 : le risque de l'inaction.

-        une proportion élevée de ménages résidant dans les territoires à faible densité ne pourrait plus faire face à l’augmentation brutale des dépenses obligatoires d’habitat et de transport liée aux coûts de l’énergie ; 

-        les prix immobiliers s’effondrent dans les zones périurbaines et rurales éloignées des emplois et des services ;

-        les services – publics et privés - se replient vers les villes et centres denses, afin de garder une clientèle suffisante ;

-        les « nouveaux pauvres » (classes moyennes inférieures), chassés des villes denses par la hausse des prix immobiliers se réfugient dans ces espaces délaissés où ils vivent à moindres coûts, à l’écart des services quotidiens assurés dans les territoires denses ;

-        le Gouvernement arrête un projet national de traitement social des territoires périurbains et ruraux (personnes âgées isolées, familles en difficultés…), à l’instar de celui engagé dans les années 80 dans les zones sensibles.

François Bellanger (Transit City) nous propose dans un article récent le tableau actuel de cette mutation urbaine qui a lieu aux USA (voir graphique en bas d'article). L'enchaînement de trois facteurs combinés explique ces changements profonds : pauvreté, déclin de l'attrait et de l'usage de l'automobile et montée démographique de la Génération Y. Ces trois paramètres, auxquels s'ajoutent les opportunités/risques offerts par le numérique pour que d'autres acteurs bousculent le système, nous amènent vers le point de basculement (voir un précédent article sur ce sujet #tippingpoint) : Ce moment singulier qui conduit à un changement d'état irreversible.

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19/06/2012

L'accès à de nouvelles données, risques et opportunités

Cet article de Forbes détaille les évolutions de comportement des compagnies d’assurances américaines induits par le numérique et la disponibilité de larges quantités de données concernant les consommateurs. Ce point lié aux questions de la surveillance a déjà été abordé dans des articles précédents (métaNote sur la surveillance et article sur l’origine des assurances). Il s’agit, dans cet exemple, du lien entre alimentation et santé, entre aliments peu recommandables car nocifs pour la santé et coûts financiers des conséquences de ces « choix » alimentaires. L’exemple est saisissant : les compagnies d’assurances utilisent de plus en plus les informations contenues dans les cartes de fidélité des magasins de grandes distributions pour apprendre, identifier et suivre les consommateurs selon leurs pratiques.

Bonus/Malus généralisé ?

Les conséquences de « choix » individuels alimentaires étant en partie collectif par les coûts engendrés en matière de santé publique, les assureurs cherchent à mieux connaître les pratiques pour instaurer à l’image de la sécurité routière des principes de bonus/malus. Pour cela, de nouveaux liens s’instaurent avec d’autres sociétés comme la grande distribution pour accéder aux données permettant de comprendre, d’augmenter son savoir, d’établir des outils de suivi et d’analyse. Le mot autorité signifie « savoir augmenté », tout se joue donc bien dans l’accès à de nombreuses données dans des domaines variés pour construire de nouveaux savoirs.

Le président de l’entreprise de data mining qui développe les outils d’analyse indique que lui-même, fait déjà attention et n’achète plus de sucrerie avec sa carte mais uniquement en liquide.

Mais ces pratiques ouvrent, pour tous les domaines dont les transports et la mobilité, de nombreux risques. Les données liées à mes pratiques ne m’appartiennent-elles pas ? Ne devrait-on comme en Angleterre (my data) et récemment en France (la Fing avec mes infos) à minima avoir accès à toutes les données nous concernant posséder par les entreprises ? Qui établira les règles de bonus/malus ? Sur la base de quels paramètres ?

Tout est à inventer ...

Alors que le numérique et le « data deluge » ouvrent des opportunités sans précédent pour, collectivement, construire de nouveaux outils pour améliorer nos pratiques et augmenter l’intelligence collective, ce type d’exemple risque de condamner ces possibilités. Accéder à ces nouveaux savoirs sera à la fois indispensable pour être plus résilient et plus efficient, mais cela nécessite également d’inventer en même temps de nouvelles règles, de nouvelles lois, pour réduire au maximum les risques.

06/06/2012

En supprimant le conducteur la voiture autonome change profondément le secteur des mobilités

Sans conducteur, ce n'est plus une voiture. En supprimant la relation physique à l'objet, c'est tout le secteur des transports qui pourrait être impacté, même les transports publics.

Aujourd'hui toujours dominante dans tous les territoires, surtout les moins denses, l'automobile "conduite" s'est développée conjointement à nos modes de vie et nos villes. Cette imbrication est solide, complexe et profonde. Les transports publics sont bien "séparés" de l'automobile: ils sont publics et collectifs, alors que cette dernière est individuelle et privée (en majorité). Tandis que de nombreux services se développent pour proposer des voies intermédiaires (autopartage, covoiturage, transport à la demande, taxi collectif...) en tentant de décloisonner, le changement d'échelle ne s'opère pas pour le moment.

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