Au programme ! véhicule communicant, technologies de l'informations, smart-grid, bien sûr le tout en lien avec le VE... Conscient des opportunités offertes par l'industrialisation en masse du VE pour changer d'échelle en matière de services à bord du véhicule et plus généralement de services de mobilité, l'Alliance avance ainsi un pion majeur pour se protéger des risques et innover ... L'article complet de Reuter :
Vendredi 27 mai, les échos. Trois informations dans un même journal :
PSA annonce "ouvrir" sa recherche vers l'extérieur et privilégier des actions pour "réduire la trace environnementale" de l'automobile, penser "des solutions pour la réconcilier avec la ville". M.Duval-Destin, directeur de la DRIA, annonce ainsi plus de partenariats et la mise en place d'un réseau d'open labs pour utiliser structures communes à plusieurs laboratoires. "Selon les chercheurs, la voiture de 2020 sera beaucoup plus communicante avec les infrastructures, avec les autres véhicules". Et compte tenu des "délais", cette recherche commence aujourd'hui ...
Google lance l'offensive du paiement sans contact par le téléphone portable : Google Wallet. A priori peu lié au sujet de la mobilité, Google Wallet s'annonce en fait comme un bouquet de services permettant pour l'utilisateur de nos nouveaux usages, de nouveaux modes de consommation, de nouvelles monnaies (pour certaines virtuelles)... A court terme, la billetique des transports en communs est une cible, puis facilitera le micro-paiement des micro-déplacements du covoiturage, de l'autopartage. Google Wallet rend visible les mutations qui arrivent en matière de communication courtes distances, de marketing individualisé (voir ici), de capaciter à créer de nouveaux services entre particuliers. Google Wallet est ouvert, rendant possible la création et l'usage de monnaie libre, catalyseur d'innovations.
Etalab, l'état annonce ouvrir une partie de ses données publiques. Placée sous l’autorité du Premier ministre et rattachée au secrétaire général du Gouvernement, la mission "Etalab" (voir le blog ici) est chargée de la création d'un portail unique des informations publiques data.gouv.fr. Faciliter l’accès et l’utilisation des informations publiques dans un souci de transparence, constitue une priorité de la politique de modernisation de l’Etat. La réutilisation de ces informations offre de larges opportunités à la communauté des développeurs et des entrepreneurs qui pourront les utiliser afin de proposer des services applicatifs innovants. L'accès aux données est un point central de la multimodalité, solution plus robuste de transport (voir MétaNote N°7 sur la donnée). Le site "data.gouv.fr" est prévu pour décembre 2011.
Laquelle de ces trois informations sera structurante pour nos mobilités en 2020 ?
L'économie de la fonctionnalité, du quaternaire fait un lien direct avec l'économie du partage, de la mise en commun puisque les utilisateurs s'intéressent avant tout à la fonction et non à l'objet. Nous nous intéressons ici aux avantages de cette économie du partage en ce sens qu'elle conduit à revoir, à repenser le cahier des charges des objets.
Vendre des objets qui seront partagés, qui seront utilisés pour les services qu'ils génèrent et non pour être possédés, ouvrent des opportunités en matière d'efficacité énergétique, de résistance au lieu d'obsolescense programmée, de maintenance et de recyclage...
Shareable propose un article qui fait le point sur ce sujet. Les tendances se confirment, s'amplifient notamment grâce aux outils de réseaux sociaux qui facilitent le partage, la "création" de confiance.
Lors de la journée "Bus Propres" organisée par l'ADEME, le GART et l'UTP avec la participation de la Communauté d'agglomération de Limoges Métropole et le Centre d'exploitation Transports en Commun de Limoges (TCL), la transposition de la Directive Véhicule Propre et Econome a été abordée.
Cette Directive, déjà abordée dans ce blog (voir ici), vise, pour tous les marchés publics de véhicules lourds et légers, de donner les moyens de choisir un véhicule économiquement plus cher si il offre des émissions polluantes et/ou une consommation plus faible. Pour cela, la Directive propose une méthode pour additionner les coûts économiques et les coûts environnementaux. Un site web lui est dédié : www.cleanvehicle.eu
La présentation ci dessous montre l'état d'avancement de la transposition en droit français.
Dans son dernier rapport « Towards Sustainable Logistics », DHL explore pour les vingt prochaines années les évolutions du secteur de la logistique. Sept clés de développement sont proposées pour construire des solutions logistiques durables. La plupart de ces solutions ont déjà été abordés dans ce blog. En préalable, il est bien indiqué qu’il n’y a pas de « silver bullet », solution unique qui règlerait le problème, mais qu’il faudra mener de front de nombreuses évolutions touchant aux modèles économiques, à la fiscalité carbone, à des coopérations à la fois verticales (modèle logistique intégré) et horizontales, à la mesures contraignantes si elles sont cohérentes, comprises et menées sur du long terme… Quelques commentaires indiqués en italique.
Le rapport (présenté ci dessous) présente également dans son chapitre 4 deux types de solutions :
Au niveau conceptuel, des solutions d'optimisation globale - certains d'entre eux avec des implications profondes pour les entreprises et de la société - sont considérés.
Au niveau opérationnel, des technologies innovantes pour différents modes de transport et des solutions pour les entrepôts font l'objet.
La Commission Européenne lance une action spécifique "Future Internet Public Private Partnership", intégré dans un programme plus général Future Internet. L'internet du futur va bien évidemment façonner une partie de nos actions quotidiennes, et donc influencer notamment les transports. Des éléments généraux sont présentés ainsi qu'un projet, Instant Mobility piloté par THALES et ORANGE, directement lié à la Mobilité des biens et des personnes utilisant des briques de l'Internet du Futur. Parce que les Mobilités de demain passent par l'Internet du Futur ...
" Mais la complexité de nos vies va continuer de s’accroître. La clé ne permettra plus, à elle seule, de réussir à se déplacer. Déjà aujourd’hui, le GPS, par exemple, a connu un essor sans précédent, s’imposant comme accessoire indispensable. Le réseau routier, le trafic temps réel doivent maintenant être intégrés à la machine. La clé de la voiture doit devenir plus intelligente pour gérer des situations et des missions plus complexes. Le GPS intégrant le trafic temps réel devient aussi important que le véhicule ou l’énergie dans le réservoir. Ce n’est que le commencement, arrivera le moment où la voiture, si elle reste un objet « déconnecté », deviendra un frein à la mobilité.
Les informations à connaître, les tendances à prévoir, les décisions à prendre pour pouvoir se déplacer, en respectant des objectifs (temps, coût, puis émissions) eux aussi de plus en plus complexes, vont croître à la limite de nos capacités. Cette complexité sera, une nouvelle fois, gérée par des machines. Nous l’accepterons comme nous avons accepté les machines précédentes, car les bénéfices engendrés seront supérieurs aux risques estimés. Nous aurons raison à condition de ne pas sous-estimer les risques. Ces derniers doivent être dès à présent être étudiés, compris et minimisés."
En voici un exemple concret, appliqué aux Transports à Séoul, développé en partenariat avec Cisco. Ou comment une entreprise qui ne produit pas de véhicule peut bouleverser la façon dont nous nous déplacerons. Noter également que ce type de solution ne peut se développer que si les données sont disponibles et partagées, et que si l'autorité des transports devient multimodale, temps réel, "prédictive".
IBM's Smarter Transportation portfolio covers myriad solutions, ranging from baggage management at airports to customer loyalty analytics. That said, we all know from experience that most travel and transport systems have tremendous room for improvement. Commutes can be a daily source of frustration for many, and with more and more cars on the roads, figuring out the best way to get to and from work each day can be quite the science. And in fact, we're learning it is a science indeed.
That's why IBM Research is collaborating with the California Department of Transportation (Caltrans) and the Institute of Transportation Studies (ITS) at UC Berkeley. Combining street sensor data from Caltrans with the road smarts of ITS, IBM predictive analytics can play a key part in delivering traffic information to everyday commuters. IBM's Traffic Prediction Tool delivers commuters traffic information about their specific routes 30 - 40 minutes before they even get into their cars. You can learn all about it in this video, featuring lead IBM researcher on the project, John Day.
Les études du SETRA sur ce sujet montrent à quel point les comportements changent. Sous contraintes économiques, chaque individu cherche à maximiser l’usage de son temps en utilisant au mieux les différents modes de transports. Ces évolutions tendancielles observées sur plusieurs années s’accélèrent sous plusieurs facteurs : le vieillissement de la population qui conduit les baby boomers à voyager plus que leurs parents, tandis que la génération Y a parfaitement intégré les atouts du yield management, aidée par une grande maîtrise des TIC. Le secteur du voyage (dont le poids économique est loin d'être négligeable, voir ici) anciennement très « intermédié » va connaître une révolution sans précédent. Le développement accéléré du peer to peer (mise en relation de particulier à particulier) couplé à de nouveaux outils apporté par le web va supprimer massivement tous les intermédiaires à faible valeur ajoutée et introduire de nouveaux acteurs. Quelles conséquences auront ces changements sur la mobilité longue distance ? que deviendra le voyage 2.0 ?
La commission européenne vient de publier aujourd'hui sa feuille de route sur les transports. Le document est directement accessible ci dessous, ainsi qu'une vidéo. Tous les éléments sont disponibles ICI. Les ingrédients sont connus : moins de route, plus d'énergies décarbonées, l'urbain "zéro émission", internalisation des externalités ...
Le3 mars 2011, ATEC - ITS France a lancé une réflexion sur les ITS en France.
Tous les acteurs français des ITS sont invités à participer.
Cette réflexion lancée à la demande du MEDDTL (Ministère de l’Ecologie du Développement Durable des transports et du Logement) et et de l'ADF (Assemblée des Départements de France) , dans le cadre de la Directive ITS a pour objectif d’établir les axes structurants d’une stratégie de développement des ITS pour la France avec l’ensemble des acteurs publics et privés concernés.
Fin 2009, un article de ce blog proposait, comme voie intéressante, le développement de service de mobilité multimodale, permettant de passer de l’âge de la propriété (du véhicule) à l’âge de l’accès (au service). Les contraintes, agissant sur les industries, les utilisateurs et l’environnement, sont telles qu’une optimisation de l’usage des véhicules-infrastructures-énergies, rendus possibles par les TIC, augmente les degrés de liberté du système complet. Ces leviers optimisations deviennent en période de fortes tensions économiques et environnementales, incontournables.
Par ailleurs, les changements de comportement, liés en partie aux générations, ouvrent de véritables ruptures dans les usages. Nous serions alors à un moment singulier où les possibilités offertes par les TIC en matière de changement d’usage des objets véhicules, rencontrent d'une part certains aspirations des citoyens, utilisateurs de solutions de transports et d'autre part des opportunités pour de nouveaux acteurs entrant dans l'écosystème de la mobilité. Nous constatons aujourd’hui que certains changements d’usage sont possibles, rapidement et d’une grande amplitude, mais également que d’autres restent « captifs » d’une solution unique, synonyme de fragilité à l’avenir.
L'apport des Technologies de l'Information (TIC) vers l'usager n'est plus à démontrer, les ventes de GPS, premier pas vers l'Assistant Personnel de Mobilité (APM) sont là pour le prouver. Nous aurons de plus en plus de données à forte valeur ajoutée pour mieux et moins nous déplacer. Mais les TIC pourront mettre à disposition de plusieurs acteurs publics de nouvelles données, de nouveaux savoirs, donc de nouveaux outils de maîtrise et de pilotage.
Dans un article publié dans Mobilettre, Emile Quinet indique également que les TIC permettront de repenser la fiscalité des transports.
Déjà abordé en détail dans la MétaNote 10, l’Assistant Personnel de Mobilité (APM) condense, aspire les savoirs nécessaires à notre mobilité multimodale. Il permet d’externaliser, comme nous l’apprends Michel Serre, des fonctions cognitives, simplifiant nos décisions, nos changements de modes de transports. Mais cet APM va modifier complètement notre rapport à l’espace, puisque nous serons partout, tout le temps, en « terrain connu ». Donc nos mobilités …
EDAG présente à Genève un véhicule électrique. Un de plus. Pas vraiment. Ce véhicule pourrait préfigurer l’avenir de l’automobile. Conçu uniquement pour s’intégrer dans des services de mobilité comme l’autopartage, la location courte durée, éventuellement le taxi partagé, ce véhicule électrique doit donc être vu comme, à la fois, une solution de transport public individuel et privé collectif. Mais ce véhicule n’est rien sans une remise en question de toutes les interfaces. Les infrastructures de recharge, la gestion de l’énergie associée, le système de réservation/localisation/paiement utilisant les TIC, la capacité de le partager simplement sans problème d’assurance, les modèles économiques pour en favoriser le développement dans tous les territoires (denses ou ruraux), pour tous les citoyens consommateurs, tout doit être considéré. Le véhicule n’est plus qu’une commodité. La chaîne de valeur s’étend dans d’autres domaines, s’ouvre à d’autres acteurs.
De la même façon, Vélib présente une innovation en matière de mobilité urbaine. Mais là encore, les ruptures viennent des infrastructures (et notamment leur disponibilité en nombre et répartition), des TIC permettant des changements d’usage et du modèle économique. Le vélo, lui, n’a rien d’innovant ; il est même pour les cyclistes un mauvais vélo : lourd et peu maniable. Personne n’achèterait le vélo de Vélib et pourtant tout le monde l’utilise. Les changements d’usage générés par le service complet Vélib sont « supérieurs » aux concessions faites sur l’objet (qui est « inférieur » à un vélo standard). Ainsi le passage de l’objet (véhicule) aux services (de mobilité) conduit à revoir totalement les caractéristiques de l’objet, permettant notamment de réduire les coûts (investissement et usage) et d’améliorer l’efficacité énergétique. Les véhicules intégrés dans des services devront donc être conçus pour cela.
Un document d'une centaine de pages élaboré par l'ambassade de France à Tokyo, intitulé "Les systèmes de Transport Intelligents au Japon" présente le développement des systèmes de transport routier intelligents au Japon.
La première partie du dossier retrace l'historique de la stratégie gouvernementale dans le domaine des transports intelligents et tente d'en expliquer les raisons en mettant en évidence certaines singularités japonaises. Elle expose ensuite l'organisation choisie par le gouvernement afin de diffuser le plus rapidement possible les STI au sein de la nation.
La deuxième partie vise à présenter les technologies des transports intelligents et leurs usages. Dans un premier temps, elle décrit les éléments de base qui constituent l'ensemble des STI au Japon. Pour cela, elle détaille les dispositifs présents dans les voitures, les différents types de communication et enfin la place du système d'information. Ensuite, elle développe les principaux projets soutenus par le gouvernement et explicite leurs usages.
Dans la troisième partie, le rapport aborde les mesures qui ont été prises par le gouvernement afin de prendre en compte l'aspect environnemental dans les transports intelligents. Il présente les actions qui visent à améliorer la protection des routes contre les désastres naturels et dans un deuxième temps, expose les dispositions prises par les autorités dans le but de diminuer les émissions de carbone.
Enfin la dernière partie donne un aperçu des études en cours. Elle explore pour cela, à titre d'exemples, les projets de deux centres de recherche universitaires et donne une esquisse des perspectives futures des transports intelligents.
Les systèmes de Transport Intelligents au Japon, rédigé par D.Violle - ADEME :
Annoncé aujourd’hui dans les Echos, Europcar réfléchit pour s’implanter en Chine grâce à la société Car2go (filiale de Daimler, déjà décrit ici). L’autopartage ou location courte durée sert ici d’avantage concurrentiel pour le leader européen.
Car2go préfigure en effet l’avenir dans le domaine :
ré-utilisation de véhicule urbain existant mais intégrant de nombreuses adaptations permettant de les rendre communiquants, optimisés pour l’autopartage,
utilisant massivement les TIC pour amener l’information au consommateur pour faciliter le paiement, rendre la chaîne de mobilité aussi simple que l’utilisation d’un véhicule propriétaire.
Quant à la Chine, les récentes mesures réglementaires prises, par exemple, par la municipalité Pékin visant à augmenter le coût de possession d’une automobile, sont autant d’atouts pour ce service. Congestion, pollutions, de nouvelles solutions de mobilité sont recherchées dans la plupart des mégalopoles mondiales, mais également, pour d'autres raisons, dans des territoires peu denses.
Le récent Appel à Manifestation d’intérêt « Mobilité » lancé par l’ADEME vise, notamment, à expérimenter des services de mobilités innovants, à décloisonner les différentes solutions de transport pour les rendre interopérables, simples et rapides d’accès pour le citoyen. Les acteurs économiques et instituts de recherches ont, avec cet AMI, un guide pour tisser des partenariats innovants, valider des concepts de mobilité dans différents types de territoires et bâtir ainsi des leaders mondiaux.
Comment concilier développement urbain et optimisation et maîtrise des déplacements contraints?
De la réflexion stratégique à l’opérationnel, comment mieux cerner, à chaque étape, le rôle de la gouvernance et de l’ingénierie associée?
Entre le global et l’individuel, le territoire émerge comme l’espace où va se construire une nouvelle gouvernance (participative et solidaire) pour faire face aux enjeux économiques, environnementaux et sociaux du développement durable. Pour une collectivité territoriale, quelles sont alors les innovations les mieux à même de répondre à une meilleure intégration de l’aménagement, de l’urbanisme et des besoins de mobilités. La mobilité ne pourrait-elle pas être le fil conducteur de la réflexion?
Il a semblé, au moment où la pression devient encore plus forte, utile et profitable de créer un lieu où les collectivités échangeraient réflexions et actions pertinentes déjà engagées en France ou à l’étranger permettant d’identifier les nouvelles pistes à approfondir. Pour nourrir et enrichir le débat, aux représentants des collectivités seraient associés des professionnels des divers sujets abordés et des représentants de la société civile, car rien ne pourra être initié et réussi sans leur adhésion et leur participation. Ainsi, conformément à l’esprit du développement durable, par la mise en commun d’expériences, il s’agirait de faciliter l’émergence du couple nouvelle gouvernance/nouvelles bonnes pratiques, indispensable au succès de toute action.
Organisée par ITS Bretagne, Les Rencontres se tiendront à Rennes sur une journée, et les diverses collectivités, régions, départements et agglomérations comme les intercommunalités, notamment les SCoT, pourraient être représentées à la fois par leurs élus et les représentants de leurs services concernés.