Passer du stade de l’objet à celui de service impose d’expérimenter avec des conditions aux limites très différentes et introduisant un paramètre peu modélisable : l’humain, dans toutes les situations de vies.
Alors qu’un objet se valide sur différents moyens d’essais plus ou moins complexes, le service ne se valide que par l’usage ou plutôt les usages. Dans le domaine des transports et mobilités, ce changement est déjà engagé d’autant plus que les validations portent sur plusieurs services opérés par différents acteurs, à différentes échelles territoriales.
Nous sommes entrés dans l’ère des livings labs, des territoires laboratoires pour tester à grande échelle des solutions de mobilité, les optimiser localement, les remettre en cause, développer des briques standards duplicables…
Se pose alors la question d’un territoire laboratoire « optimum », quelles seraient ses caractéristiques ? Imaginons qu’il existe, il attirerait naturellement tous les projets innovants en matière de transports de marchandises et mobilités des personnes. Il se positionnerait comme un nouvel « acteur » incontournable attirant également laboratoires des usages et industries. Dans une concurrence mondiale, plusieurs territoires laboratoires leaders ne sont pas souhaitables mais indispensables pour les industries, pour les citoyens.