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Les transports du futur: citoyen

328 posts categorized "citoyen"

07/04/2014

Que savons-nous du pouvoir de "la donnée" ?

Récemment équipé d'un objet nomade dans lequel nous externalisons des fonctions et une partie de notre mémoire et nous devenons producteur de données. Elles sont nombreuses (géolocation, produit/service acheté, ...), elles sont quasi-invisibles, elles sont utilisées par des acteurs marchands sans que l'on sache vraiment comment et dans quels objectifs, elles ne sont pas facilement exploitables, aujourd'hui. Cette production commence et rien ne dit qu'elle va se réduire, bien au contraire: objets connectés, montres et lunettes productrices de données (lire Google avance ses pions vers le parfait Assistant Personnel de Mobilité).

La valeur de la donnée produite n'est pas connue "à priori", quand elle est produite. Sa valeur ne viendra que dans l'hybridation, le croisement qui seront faits, éventuellement par d'autres persones, avec d'autres données. La valeur est donc déterminée "à posteriori", dans le flux. Ceci est essentiel à comprendre, car en conséquence, les modèles d'affaires sont donc particulièrement délicats à établir. D'autant que c'est bien l'accès à cette donnée qui permettra de réaliser cet outil; rendez là payante et l'outil disparaît. Une narration fictive N°7 (La plateformisation a commencé) propose un futur possible dans ce domaine ...

Chaque personne doit maintenant prendre conscience que les données qu'elle produit (ou produira bientôt) doivent être répertoriées et gérées, sinon des acteurs le feront (mais pas avec les mêmes conséquences).

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31/03/2014

Du changement de comportement à l'engagement citoyen

Le changement de comportement devient un objectif, généralement abordé à coté des progrès technologiques. Comme si l'un et l'autre étaient séparés. Faire changer les pratiques pour mieux trier les déchets, pour utiliser les transports en communs ou le vélo. Un précédent article (quelle place pour les apports de la psychologie sociale face à l'incantation du report modal ?) décrit les méthodes employées aujourd'hui : marketing individualisé pour donner du sens à l’action et de travailler sur ce qui est socialement désirable.

En même temps, il est possible de passer de l'accompagnement au changement à l'engagement par l'action. Le projet Mobi-lise soutenu par l'ADEME, vise précisement à encourager les citoyens d'un territoire à produire et partager de nouvelles données stratégiques, leur trace de mobilité enrichie. Ces données mises en commun et hybridées permettront aux citoyens et aux décideurs locaux de mieux comprendre, de mieux agir. Le projet vient de commencer, il est décrit sur le site de Chronos.

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20/03/2014

Avec Android Wear, Google avance ses pions vers le parfait Assistant Personnel de Mobilité

Après une version actualisée de Google Map (lire Google Map devient dans les faits Google Mobility) qui fait la part belle aux transports (trafic, comparaison multimodale, dénivelé pour le vélo, ...), Google prend une position majeure dans le domaine des objets connectés. Android Wear vise à apporter l'information dont vous avez besoin, à l'endroit désiré, au bon moment. Et encore une fois, les exemples présentés touchent nos mobilités.

 

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19/03/2014

Qu'attendent les Européens de la voiture de demain ?

AutoScout24 vient de livrer son étude actualisée, réalisée auprès de 8800 citoyens européens. Quelles sont les images projetées par ces imaginaires ?

Dans25ans

Pour 53% des personnes, "À l’avenir, je n’achète plus uniquement une voiture, j’achète une solution de mobilité. Cela signifie que même si j’ai une voiture à disposition, je peux aussi me rabattre sur d’autres modes de transport. Je pourrais ainsi louer un van polyvalent pour les vacances, louer un vélo ou prendre le train. Le paiement s’effectuera au moyen de mon smartphone ou de la clé de ma voiture."

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11/03/2014

Et si c'était le design du ticket de transport qui était central ?

Avec la nouvelle application de MTBA (Massachusetts), il est possible d'acheter directement sur son téléphone son titre de transport, sans surcoût. The Race is On for the Transit Ticket of Tomorrow ...

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25/02/2014

Google Maps devient, dans les faits, Google Mobility

La dernière version de Google Maps est excellente. Elle s'approche un peu plus du parfait Assistant Personnel de Mobilité, en intégrant Waze, des photos du parcours, plusieurs modes dont le vélo (et des informations altimétriques) et demain la billetique, les transports en commun temps réel, les véhicules partagés ... Le smartphone devient la clé multimodale : simple, performante et disponible.

Jakarta

 

24/02/2014

Quelle place pour les apports de la psychologie sociale face à l’incantation du report modal ?

Cet article invité est rédigé par Yannick PAILLET, ingénieur à l'ADEME en direction régionale Picardie.

Les agglomérations consacrent chaque année des moyens importants à la mise en place de systèmes de transports collectifs performants. Ces efforts ne sont pas vains puisque depuis les années 2005-2006, les enquêtes ménages déplacements montrent une augmentation de la part modale des transports collectifs. Cette augmentation s’explique par un signal fort sur le prix des carburants (et donc par une tentation d’utiliser des modes de transports plus économiques) et en parallèle par une amélioration de l’offre de transport urbain (en fréquence, en vitesse commerciale et en simplicité (hiérarchisation, post paiement …)).

Il existe d’ailleurs une bonne élasticité entre l’augmentation de l’offre proposée et la captation d’une cliente nouvelle, en supposant bien sur que la politique globale de mobilité soit cohérente et notamment en termes de stationnement. Se pose alors la question des ressources financières, appuyées en grande partie sur le versement transport, qui ne peuvent pas toujours être augmentées pour améliorer encore le service et attirer davantage de clientèle.

La question peut donc se poser, et se pose pour certains déjà en ces termes : comment, à offre quasi constante (et atteignant déjà un bon niveau de performance), continuer à convaincre encore davantage de citoyens d’utiliser  les transports urbains ou interurbains, réguliers ou à la demande.

 

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21/02/2014

Dongfeng/PSA et Facebook/WhatsApp

En même temps, Dongfeng injecte 800 Millions d'euro et Facebook rachète WhatsApp 16 Milliards d'euro. Ces deux évènements ont lieu. Jouant probablement dans deux mondes différents. En tout cas, ce sont deux visions du monde qui vient. La première Alliance tente de prolonger une économie de la rareté, utilisant des ressources finies pour des marchés à remplir. La seconde met en oeuvre des ressources immatérielles (appuyées sur des techniques et des investissements lourds), des ressources infinies pour des expériences à inventer.

16 milliards pour des abeilles

Pourquoi investir 16 milliards dans un réseau de messagerie instantanée ? Est ce que "ça les vaut" ? Pour tenter d'analyser cela, il faut penser comme les acteurs du numérique. Yann Moulier Boutang a théorisé ce mode de fonctionnement par l'économie de la pollinisation. La valeur de l'Abeille n'est pas uniquement dans le miel et la cire mais dans la pollinisation. Et c'est bien cela que Facebook a acheté : des abeilles.

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19/02/2014

Moins de voiture, plus de vélo/marche/bus, moins cher d'assurance santé, et après ...

Le NHS vient d'estimer que la pratique du vélo permet d'économiser 250 million de livres si nous faisions uniquement un déplacement sur 10 avec ce mode (lire l'article). Cette information viendra se ranger à coté des piles de rapport, de synthèse qui rappellent l'évidence : faire du vélo, marcher se révèle bénéfique pour la santé et l'environnement. En conséquence, nous (société) avons intérêt à favoriser les changements de comportement vers ces modes de transports. Autre évidence, les comptes publics de la santé vont, dans les pays développés, se creuser, obligeant de plus en plus à informer, puis plus tard à contraindre. Pendant ce temps, des acteurs d'un autre domaine arrivent. Ils pensent expérience, connexion, user centric

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14/02/2014

Imaginez un monde dans lequel plus personne ne possède de voiture

Le dernier article d'Eric Jaffe, the Atlantic Cities, met en perspective le développement des technologies de robotisation des véhicules couplé au développement des services de mobilité. Plusieurs articles des Transports du Futur (Google Car tout va plus vite que prévu, la révolution numérique, En supprimant le chaffeur le cybercar change profondement, le choc à venir) ont également dressé des perspectives similaires : les principales innovations portées par le cybercar ne sont dans l'objet mais dans les usages qu'il rendra possible. Les jeux d'acteurs et la chaîne de valeur seront bouleversés, intégralement. 

"It's a game-changer," says autonomous car researcher Alain L. Kornhauser of Princeton University. "What I think is going to happen is that nobody will own a car. … If you can get [mobility] by the drink, you won't buy the bottle."

Ceci doit être mis en parallèle avec la rapidité d'execution de Google dans le domaine. Ce n'est plus une question ou une option. Cet acteur arrive dans la mobilité (voir la vidéo Google History depuis Google Map, Google Now, Google hotel finder, Uber, Waze), dans la robotique (lire la fiction N°6 basée sur l'achat récent de 8 sociétés de robotiques), dans l'automobile (avec notamment open Automotive alliance). Il s'y emploie avec une énergie et une rapidité inédite.

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05/02/2014

UberPop, Un nouveau service urbain de Taxi entre Particulier

Comme le décrit cet article du Monde (A Paris, Uber veut changer les particuliers en taxi), cette dernière annonce d'Uber ne va calmer les taxis. Avec UberPop, il s'agit de décliner le concept de Véhicule avec Chauffeur en allant jusqu'à remplacer le Chauffeur professionnel par un particulier. Il s'ajoute à l'offre UberX pour lequel un chauffeur professionnel utilise son propre véhicule. Le schéma ci dessous extrait du blog Uber est clair : 

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Un nouveau service de mobilité

Il s'agit donc véritablement d'un nouveau service de mobilité. Et il faut être vigilant sur les termes utilisés pour éviter les confusions. Il ne s'agit d'autopartage puisque le propriétaire de la voiture la conduit. Mais il ne s'agit pas non plus de covoiturage. En effet, la définition du covoiturage récemment adoptée est la suivante :

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08/01/2014

Voiture autonome, carte et Twitter

Libération a publié un article classique sur les voitures autonomes en interrogeant notamment certains constructeurs dont PSA. Quelques extraits : Vincent Abadie, responsable des aides à la conduite chez PSA, annonce pour 2017 « l’introduction dans les gammes Peugeot et Citroën de nouvelles fonctionnalités favorisant l’aide à la conduite et, à l’horizon 2020, l’émergence de voitures fortement automatisées. Quant au véhicule autonome, poursuit-il, ce sera plutôt aux alentours de 2025».

La seconde citation est plus intéressante : «La Google Car est équipé d’un Lidar sophistiqué mais onéreux, ce qui éloigne ce véhicule du monde de l’automobile», constate cependant Frédéric Mathis. Même réserve chez PSA où Vincent Abadie note que le prix des équipements embarqués à bord de la Google Car a été estimé à près de 500 000 euros. «Difficile donc d’industrialiser ce type de modèle en grande série,explique-t-il, d’autant que la voiture autonome de Google ne fonctionne que par apprentissage : elle ne peut circuler que sur un itinéraire déjà cartographié. Et on ne peut pas cartographier toute la planète.»

Cette dernière phrase indique plusieurs choses : Google a choisi une voie qui a peu de chance d'aboutir, la cartographie est l'élément clé et il n'est pas généralisable. Mais en est-on sûr ? Un petit tweet :

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05/01/2014

Cyberespace, Sérendipité et Art de la guerre, Quels seront nos futurs ?

La première MétaNote rédigée en 2007 (et publiée sur ce blog en 2009), N°0 - L'origine, proposait plusieurs prévisions. Tout d'abord l'irruption du numérique en tant que facilitateur, disrupteur du secteur historique des transports. Le développement de services de mobilités portés par le numérique était proposé, engendrant de nouvelles expériences, puis de nouveaux comportements, et bientôt de nouveaux rêves. Bien sûr le statut social de l'automobile et les pseudo-libertés qui lui sont associées, nous sommes et serons surveillés. De nouveaux acteurs, sans usine, pensent services, fonctionnalités et scalabilité. Ces prévisions se sont réalisées, elles sont visibles (lire l'article Le numérique remet tout en cause). Mais elles ne traduisent pas les principaux changements qui opérent aujourd'hui. Elles ne sont que l'écume des vagues. Il faut se préparer à des courants plus profonds. Tenter de les esquisser pour revenir à soi-même : quelles formations, cultures et richesses pour voir, comprendre, agir et être heureux dans le chaos ?

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16/12/2013

[Fiction N°6] La Poste ne livre plus, c'est Google qui le fait

"Plus que 3 km ..." songe Mathieu en consultant le coin de ses glass. Courir était pour lui un véritable plaisir dans ces sous-bois pour aller travailler. Deux fois par semaine, ce déplacement lui rapporte assez de point pour bénéficier d'une réduction de 30% sur sa mutuelle santé, et il améliore également son compteur CO2, ouvrant des réductions pour ses prochains travaux d'isolation (voir sur ce sujet des exemples actuels Walkmore, CarePass, Compte épargne CO2 par Crédit Mutuel, BaseLine Telematics, Movelo). Depuis 2023, la surveillance de certaines activités physiques, pour pouvoir financer les pertes financières des structures publiques et privées d'assurances santé, s'était déployée. D'abord sur des bases volontaires, puis étendu ... Ceci avait été accepté par l'attrait de bénéfices financiers et également grâce à La Poste Safety Box, solution numérique de gestion des données numériques individuelles. La Poste, structure historique inspirant la confiance, avait réussi à devenir la plate-forme personnelle de gestion de nos données. Cette activité ne lui avait pas permis de combler la chute du courrier papier, mais elle devenait enfin rentable grâce à de nombreux services associés. Pour conserver cette avance, La Poste est une des structures la plus innovante en matière d'implication des usagers et d'intelligence collective (lire l'article les nouveaux dispositifs d'intelligence collective).

Mathieu travaille d'ailleurs à La Poste comme Facilitateur Amplifieur (voir schéma ci dessous des compétences numériques) de plusieurs communautés d'intérêts et industrialise des services freemium pour les citoyens et les entreprises. Les récentes lois obligeant tous les acteurs économiques, toutes les plate-formes et même les Bots, à renvoyer toutes les données vers les citoyens, avaient formidablement amplifié les capacités de la Safety Box. Mathieu avait fait son stage à La FING au moment du projet Mes InfosMesInfos propose à un petit nombre d'entreprises et d'administrations pionnières d'explorer et d'expérimenter ce qui pourrait constituer la base d'une transformation profonde de la relation entre les organisations et leurs clients ou usagers : le partage et la réutilisation des données personnelles avec les individus qu'elles concernent.

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10/12/2013

[MétaNote N°19] Apprenons à connaître les citoyens du futur ?

Nombreuses sont les études de prospectives centrées sur les techniques. Pensant que toutes les innovations technologiques conditionnent le fonctionnement des organisations humaines, que ces dernières les consomment, uniquement. Mais des tendances historiques plus longues sont à l'oeuvre au niveau des aspirations individuelles. Nous sommes des animaux sociaux, et, malgré les apparences, profondément altruistes (lire Plaidoyer pour l'altruisme par Mathieu RICARD). Désormais, il devient possible de penser que de plus en plus d'individus formés peuvent s'engager "seuls", sans structure de commandement, sans liaison avec les "marques", sans direction fixée par d'autres, dans la conception et la réalisation de projets avec d'autres pairs, et cela à grande échelle. A la fois reliés à de nombreux réseaux, le "nous", et autonome, le "moi". Ceci n'est pas un détail. Ce n'est pas non plus un hasard. 

"Dès son plus jeune âge, l’enfant éprouve un sentiment d’appartenance au groupe : il est un parmi beaucoup d’autres et l’autre est un peu lui-même. Ce sentiment se manifeste clairement dans les activités coopératives, au cours desquelles les enfants poursuivent un but commun et prennent conscience de leur interdépendance au sein de laquelle le « moi » se fond dans le « nous ». Avec l’âge, ce sentiment collectif du « nous » se restreint graduellement à certaines catégories d’individus, à des « groupes » – famille, amis et, plus tard, ethnie, religion et autres facteurs de distinction, de division et, souvent, de discrimination. À l’adolescence et à l’âge adulte, certains étendent à nouveau le cercle de l’altruisme et ressentent un profond sentiment d’« humanité partagée » avec les autres êtres humains, et d’empathie pour ceux qui souffrent. Une éducation éclairée devrait mettre l’accent sur l’interdépendance qui règne entre les hommes, les animaux et notre environnement naturel, pour que l’enfant acquière une vision holistique du monde qui l’entoure et contribue de manière constructive à la société dans laquelle il évolue en mettant davantage l’accent sur la coopération que sur la compétition, et sur la sollicitude que sur l’indifférence. De la conception que l’on a de l’enfance dépendent les pratiques éducatives que l’on va mettre en œuvre. Si l’on reconnaît que l’enfant naît avec une propension naturelle à l’empathie et à l’altruisme, son éducation servira à accompagner et à faciliter le développement de cette prédisposition." - Plaidoyer pour l'Altruisme, Mathieu RICARD.

Nos technologies de communication, de production et demain d'échanges de richesse, ont atteint un seuil inédit permettant à la fois l'individuation (capacité à chacun d'exercer un ou plusieurs expertises de façon individuelle) et l'implication dans des travaux collaboratifs sociaux. Ces deux moteurs de notre développement fonctionnent en se nourissant l'un l'autre, permettant de mettre en oeuvre de nouveaux dispositifs d'innovations collectives (lire l'article Les nouveaux dispositifs d'innovations collectives). C'est la première fois dans l'histoire humaine que cette situation apparaît avec des grands collectifs distribués. Nous sommes au premier âge et déjà les bouleversements deviennent sensibles en matière de résultats, de livrables, mais également sur "nous-mêmes". Et ce sont ces changements qui méritent d'être analysés.

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27/11/2013

[Fiction N°5] En 2050, nous serons heureux.

"Vas-y, rajoute une bûche" demande Amandine. Le poële à bois hydraulique s'anime une fois par semaine pour chauffer les 2000 litres des ballons de stockage et fournir chaleur, eau chaude et quelques watts d'électricité pour les serveurs domestiques.

Ce mois de décembre 2050 est particulièrement froid, nous avions réussi à faire mentir les prévisions du GIEC. Nés en 2013, Amandine et Mathieu prennent quelques instants et regardent avec une certaine nostalgie les écrans et les hologrammes de leurs archives numériques récemment stockées sur le serveur domestique local. Cette victoire n'était pas gagnée d'avance, songe Mathieu. Dire que c'était son sujet de thèse de Philosophie en 2033 : "L'accès et la gestion de ses données personnelles peut-elle modifier la structure des collectifs humains ?". Pourtant, la P2P virtual Assembly, dont la P2P foundation avait jeté les bases, avait réussi à faire plier tous les géants marchands du web, les données personnelles ont bien été répliquées sur des serveurs domestiques, locaux, communautaires ou municipaux. Les données reviennent à ceux qui les produisent, permettant de construire une multitude de services citoyens, et surtout de pouvoir développer des algorithmes en autonomie. Ce sujet philosophique et juridique le passionnait. Pour Amandine, cela allait avoir aussi des conséquences énormes, elle le ressentait et en était persuadée.

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19/11/2013

Mobilités, conduire le changement avec les projets financés par les Investissements d'Avenir

Les investissements d’avenir, opérés par l’ADEME soutiennent plusieurs projets visant à améliorer les conditions de mobilité et l'utilisation rationnelle de l'énergie. Tous ces projets sont détaillés sur un blog spécifique. Lors d'Ecocity, aidé par julien de Labaca (consultant), l'ADEME a rassemblé ces porteurs de projets, pour partager leur point de vue, pour amplifier les changements en cours.

Financés par les Investissements d’Avenir à hauteur de 35 millions d'euros, douze projets s'intéressent à deux champs particuliers de la mobilité. Cinq sont issus d'un premier appel à manifestation d'intérêt (AMI) lancé en 2011 visant à développer des systèmes de mobilité complets et durables. Sept autres sont issus d'un second AMI, visant quant à lui à développer les mobilités électriques. Eco City Nantes est l'occasion de mettre en valeur ces initiatives ambitieuses qui ont germé sur tout notre territoire. Ainsi, cinq projets (3 du premier AMI et deux du second) seront présentés. L'occasion de démontrer aux acteurs publics et privés que de telles initiatives sont possibles et qu'elles sont bénéfiques à la mobilité de nos territoires. 

 

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13/11/2013

Changer de mode de transport doit être une conséquence et non un objectif

Chaque jour en France environ 175 millions de déplacement ont lieu. Tous les modes sont utilisés. Ces déplacements résultent d'une organisation des différents "collectifs" impliqués : ménages, entreprises, territoires, ... Pour chaque déplacement, le choix du mode de transport est le fruit d'une réflexion et/ou de multiples contraintes et/ou d'offres et/ou de ressources (matérielles, intellectuelles, ...). Tout ceci est tissé ensemble. Nous (société) avons très peu d'éléments pour comprendre ces liens, ce tissage (lire la MétaNote N°18 Pour une ontologie de la demande). 

Changer de mode de transport apparaît dès lors comme quasi-impossible, ce qui s'observe dans les quelques données obtenues via les enquêtes. Les citoyens n'intègrent pas dans leurs pratiques quotidiennes de nouvelles formes de mobilité parce qu'ils recoivent des informations leur demandant de faire autrement. Ceci n'opère qu'à la marge. Les pratiques de mobilité changent quand il apparaît possible d'expérimenter de nouvelles organisations de ses activités (personnelles et/ou professionnelles) ouvrant de nouvelles possibilités en matière de mobilité. Le projet BMA (Bretagne Mobilité Augmentée) a développé un dispositif et des méthodes permettant non pas de changer les comportements mais de permettre aux collectifs de comprendre l'intérêt qu'ils ont à faire autrement, à choisir eux mêmes les étapes et les solutions, et à conserver dans le temps ces nouvelles pratiques. Concrètement (lire l'article sur le blog du projet BMA):

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04/11/2013

De l'hyperempire à l'hyperdémocratie

Vous pouvez critiquer les technologies numériques. Elles consomment énergies, matières premières, sont à la mode, donc « périssables ». Elles peuvent nous isoler, nous surveiller, et finalement réduire notre capacité à « faire société ». Pour certains, il est encore question de savoir elles sont « bien ou mal ». Comme si quelqu'un pouvait faire machine arrière, remettre le dentifrice dans le tube. Elles étaient parmi nous, elles sont désormais en nous.

Elles forgent notre perception du monde (lire la MétaNote N°17 La révolution numérique). Elles sont d'une puissance inédite dans l'histoire de l'humanité, pour le meilleur et pour le pire. Il s'agit maintenant de les utiliser du mieux possible, d'exploiter leurs multiples capacités pour mieux comprendre nos problèmes complexes, pour augmenter notre créativité, pour inventer de nouvelles formes d’intelligence collective. Ce n'est pas un hasard si Code For America travaille pour développer un écosystème pour stimuler les innovations civiques, ou plus près, qu'une coopérative intégrale à Toulouse étudie des technologies de partage et de paiement numériques pour mieux échanger toutes nos richesses (lire l'articlen Quelles sont vos vraies richesses ?).

DATA+CURATION+STORYTELLING

Maintenant qu'elles sont massivement utilisées et distribuées, ces techniques engendrent de nouveaux métiers, de nouveaux concepts, de nouvelles représentations du monde et de nous-mêmes (Lire l'article sur le livre l'être et l'écran). L'orateur avait la capacité de décrire des situations, d'engager, de faire comprendre. Puis l'écrivain, et notamment le romancier, réussit à partager des histoires, des univers entiers, et donc des concepts, des théories et des idéologies. Aujourd'hui, de nouveaux métiers s'expérimentent, et bien sûr nous manquons de mot pour en parler. S'appuyant sur la data-visualisation, la gamification, la curation de connaissances, et le storytelling, des pionniers jettent les bases d'une nouvelle forme de narration qu'ils testent et développent en même temps. Ces méta-techniques permettent de rendre compte de problèmes complexes à des collectifs, de les mettre en forme, de les partager, de mieux en parler ensemble, et surtout, elles engendrent intrinsèquement le passage à l’action. 

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21/10/2013

MétaNote 18 - Pour une ontologie de la demande(s) de transport

Les offres de transport se comprennent facilement, ce sont des moyens mis en œuvre pour se déplacer. Il y a des industries qui conçoivent, industrialisent des véhicules, d'autres les opèrent, d'autres assurent le déploiement conjoint des infrastructures de distribution d'énergie (carburant), d'autres des infrastructures pour les faire circuler (routes), pour les stocker (parking), d'autres enfin mettent en œuvre des solutions pour prélever des taxes visant à financer partiellement le système. Il n'y a pas besoin d'expliciter longuement, tout ceci se comprend. Nous avons déployé à la fois les industries et les concepts pour en parler.

Aujourd'hui, les experts, mais surtout les « non experts », constatent et déclarent que le « toujours plus d'offres » ne permet pas de répondre aux conséquences générées par ces mêmes offres. Cette fuite en avant des offres n'est pas tenable. Tout le monde le sait. Tout le monde le vit. Tout le monde le ressent.

Ni les finances publiques, ni les finances privées, ni les progrès technologiques, ne permettent de produire un discours crédible et souhaitable d'une mobilité à venir performante, citoyenne, équilibrée. Il est  alors question de faire évoluer la « demande », de « modifier » les comportements, soit par une communication engageante, soit par des incitatifs (récompenses), soit par de nouvelles taxes (contraintes). Et là, constatons que nous manquons cruellement d'ontologie pour échanger, partager, débattre, et donc construire les solutions à mettre en œuvre du côté de la « demande », dans toutes les dimensions : technique, politique, sociale, mais aussi systémique.

« La demande » ne s'industrialise pas, elle n'est pas unique, elle réagit de multiples façons à des contraintes, des récompenses, des incitatifs, des sollicitations, des produits, des services. Elle n'est pas prévisible, elle n'est pas rationnelle, elle n'est pas modélisable. Et en plus, quasiment personne ne « la » connaît. Elle n’a pas de représentant, pas de lobby pour la représenter dans sa globalité. Et pourtant elle a toujours été stratégique.

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