Matières premières : nous entrons dans l’âge de la rareté, repenser le système complet des flux de matières, maximiser leur usage et ensuite les protéger...
Les vols de cuivre posent désormais un vrai problème à la SNCF (40 vols par semaine, plusieurs millions d’euros) et également aux gestionnaires de feu de circulation dans de nombreuses villes. Un groupe métaux a été créé pour trouver des solutions. Après les vols de carburant, les métaux deviennent des cibles… Nous entrons dans le monde de la rareté, base d'une économie repensée : fonctionnalité, circulaire, relationnelle.
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Exemple du parking « intelligent »: intégration des TIC, plus de savoirs, plus de choix. Si plus de savoirs, meilleure gestion.
Nous savons que les infrastructures vont jouer un rôle clé dans les transports du futur, comme en témoigne la collaboration récente entre Vinci et Renault. L'exemple des parkings de San Francisco est particulièrement intéressant. En les rendant plus intelligents (communicants) les usagers peuvent plus facilement connaître les places libres, ce qui d'une part permet de réduire le temps de circulation, mais d'autre part rend plus attractif la voiture particulière puisque l'on trouve sa place plus facilement.
MBA: The Right Price for Parking from Streetfilms on Vimeo.
Pour ne conserver que les bénéfices environnementaux, il y a une autre solution COMPLEMENTAIRE : faire varier les tarifs de stationnement pour que le tarif soit suffisamment dissuasif surtout aux horaires engendrant les plus fortes congestions.
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Comme nous ne pouvons pas prévoir l’avenir et les principales innovations, qui par définition changent les usages, les pratiques et les modes de fonctionnement. Mettons tout en œuvre pour accélérer ces évolutions sans forcément les orienter.
Que ferait Google à ma place ? Jeff Jarvis identifie dans ce livre les caractéristiques singulières de ces nouvelles « entreprises » comme Google ou Facebook, non pas pour les copier ou les combattre mais pour voir le monde comme eux. Gratuité, collaboration étendue, plate-forme, open source, less is more, … En reprenant le(s) fil(s) de ce blog (voir les MétaNotes), que serait une Google automobile ou un service Google Mobility ?
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Reprenant ci dessous les conclusions du très complet article de B.Marzloff de Chronos sur la voiture individuelle : "Les automobilistes sont plongés dans de multiples contradictions, enkystés dans un siècle de pratiques assidues d’un système automobile qui a façonné leur quotidien et redessiné leur territoire. Résultats ? Ils évaluent leur budget automobile à moins de la moitié de sa réalité. Ils se réclament des valeurs de la liberté automobile, oubliant le stress des congestions. Ils célèbrent la résidence à la campagne en se masquant les budgets temps, pollution et économie des servitudes automobiles. Et soulignent, à juste titre, l’absence d’alternatives. Ils réclament furieusement moins de voitures, au moins en ville, depuis longtemps mais persistent dans son usage. En 1998 déjà, La vie du rail titrait en double page, « Les Français sont croyants mais pas pratiquants. » Si les dimensions utilitaires de la voiture prennent le pas sur ses valeurs statutaires et ses promesses imaginaires, tout reste à faire. Mais il semble bien que le « peak car » ne soit plus loin."
Les 8 points listés par B.Marzloff sont justes, le constat est précis, même si de nombreux ménages et entreprises connaissent leur budget mobilité. Néanmoins, la situation actuelle peut se poursuivre si le prix au litre reste sous la barre des 2€ (voir ici). Si cette barre est franchie par effet conjoint du prix du baril et d'ajustement des taxes (venu de l'Europe), nous pourrons observer plusieurs ajustements :
Sous cette contrainte majeure, nous rechercherons des solutions d'adaptation mineures puisque nous n'aurons, au début, trouver aucun degré de liberté au système. Nous pensons que les seules variables d'ajustement sont celles que nous utilisons aujourd'hui. Or, pour en revenir à l'article de B.Marzloff, toutes les solutions de partage ne s'appliqueront qu'à la marge dans ce système, malgré leur potentiel. Dans cette situation, nous observerons clairement l'impact des choix antérieurs des ménages, des entreprises et des collectivités en matière d'aménagement du territoire, de lieux d'habitation ou de mode d'organisation. Des critères comme l'employabilité, l'habitabilité ou la mobilité détermineront les conditions de survie. Des fractures territoriales se rajouteront aux fractures existantes conduisant à l'insularité de nombreuses communes. Pour s'extraire de ce scénario qui arrive, pour exploiter le gisement de progrès apporté par les TIC, les solutions de partage, les aspirations de certains aux changements, tout en maintenant des activités industrielles, je propose de revoir toutes nos certitudes.
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Pour augmenter ses ventes sans augmenter le nombre de ses magasins, Tesco, la deuxième chaine de supermarchés coréenne, a eu l’idée de placer des présentoirs virtuels dans les stations de métro. L’effet a semble-t-il été spectaculaire. L’idée est donc de présenter sur les murs des stations de métro (sous réserve qu’on puisse s’y connecter à Internet), des affiches reproduisant à l’identique des présentoirs de supermarché. A chaque produit est associé un QR-code. Lorsque le passager, en attente de son métro, scanne un code, il ouvre une page de commande sur son mobile, choisit la quantité, paye en ligne, et les produits sont livrés chez lui. Simple, économique, et apparemment efficace, puisque cette initiative est supposée avoir permis à cette chaine de magasins d’augmenter ses ventes en ligne de 130% et de prendre ainsi la première place en commerce mobile.
Repenser la rencontre de la personne et la marchandise à tous les niveaux : marketing, commande, livraison. Notre assistant devient assistant personnel de consommation.
En début d'année, le patron du géant finlandais Nokia, leader mondial des téléphones mobiles, vient d'inviter son entreprise à une courageuse autocritique.
Dans une note envoyée à l'ensemble du personnel, Stephen Elop reconnaît qu'Apple et Google ont pris au dépourvu le monde des mobiles en adoptant une logique d'innovation, qu'il décrit ainsi : "La guerre des produits est devenue une bataille entre écosystèmes ; ceux-ci incluent, non seulement les matériels et les logiciels, mais aussi les développeurs, les applications, les commerces en ligne, la publicité, les moteurs de recherche, les réseaux sociaux, les services liés à la localisation, l'unification des communications et bien d'autres choses... Nos concurrents ne nous prennent pas nos parts de marché avec des produits mais avec tout un écosystème."
Frost & Sullivan organisait les 15/16 Juin une conférence sur le sujet. Tous les ingrédients ont été évoqués : changement de comportement des consommateurs, multimodalité, rôle des données, économie de la fonctionnalité, rôle des TIC pour connecter véhicule-infrastructure et énergie, arrivée d'intégrateurs. De nombreuses opportunités décrites mais peu de risques identifiés ...
LONDON - 20 June, 2011 - Innovative mobility concepts, such as car sharing schemes, have the potential to revolutionise the future of urban transport, yet they will only complement public and other transport solutions. Concepts integrating many different modes of transportation will have to be developed.
As Frost & Sullivan's two-day interactive workshop 'Urban Mobility 3.0' drew to an end yesterday evening, it became clear that there is nothing like 'the one' solution' for the future of transport in tomorrow's mega-cities. Instead it became explicit, that all stakeholders, including the government, the public sector as well as different industries, will have to work on concepts which will complement and not replace each other.
The platform for new mobility concepts will be the cities and their dwellers, as locations with a high population density require the most creative transport solutions. "Our economies depend upon people and goods moving about effectively and efficiently," stated Nick Ford from Frost & Sullivan in his opening speech.
Les Informations produites par le secteur public (ISP) ont émergé comme l'une des problématiques les plus intéressantes pour les prochaines années afin de développer de nouveaux services utilisant les technologies Internet. D'après une étude de MEPSIR “la taille du marché global pour les ISP de l'Union européenne varie de 10 à 48 milliards d’euros, avec une valeur moyenne autour de 27 milliards d'euros”.
Plusieurs pays (Canada, États-Unis, UK, France..) ont déjà pris la décision d'ouvrir l'accès aux données publiques. Plusieurs régions européennes (Provence-Alpes-Côte d'Azur, la Catalogne, le Piémont, le Kent..) et plusieurs villes (Rennes, Paris, Londres, Munich, Vienne..) ont lancé leurs propres initiatives afin de permettre à tout le monde d'avoir accès aux données publiques.
Toutes ces initiatives ont pour but d'avoir un impact important sur des questions (enjeux suivants ?) (problématiques ?) telles que :
Le dernier rapport du CAS sur la voiture replace le VE dans un scénario plus mesuré, rappelant notamment le rôle puissant de la réglementation sur le CO2, des marges de progrès sur les véhicules thermiques et thermiques-électriques. Même si le rapport indique comme principaux clients les flottes et les services d’autopartage, il remet peu en perspective l’arrivée de solutions intégrées dans lesquelles le VE pourrait être géré par des sociétés privées opérant les véhicules. Néanmoins, ce rapport ouvre des scénarios dans lesquels le VE aurait une place limitée, nécessitant pour atteindre des objectifs Facteur 4, de trouver « d’autres pistes de progrès ». Il est proposé dans cet article de s’intéresser à des situations dans lesquelles il n’y a pas de solution technologique « simple et disponible » qui permettrait aux citoyens et aux entreprises de fonctionner « comme avant ». Dès lors, ces situations peuvent être qualifiées, dans certains cas, de catastrophiques, d’un point de vue technologique, économique, écologique, social et philosophique.
Il aspire tout. Votre chaîne Hifi, votre album photo, votre carnet d'adresse, votre agenda, demain votre porte monnaie et votre carte bleue. Notre assistant numérique devient une partie externe de notre corps, Michel SERRES parle même d'un exo-darwinisme. Et demain ?
Il aspirera l'autoradio, qui va donc disparaître, le service E-Call, qui commence à arriver mais qui va également finir dans notre objet nomade (nous voudrons pouvoir signaler un incident dans le bus, le train ou à vélo), le GPS qui nous guidera partout, pas uniquement dans la voiture, et vraissemblablement tous les services que les constructeurs mettront dans la voiture. Certains constructeurs pourront alors réduire massivemment l'équipement électronique, ne laissant qu'un compteur de vitesse (réglementaire) et une station d'accueil pour l'assistant.
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Vous pouvez apporter des compléments / propositions directement dans le document ci dessous. Vos remarques seront intégrées et prises en compte afin de préparer une prochaine réunion de travail (28 juin) réunissant MEDDTL/DGITM, SETRA, CERTU, ASFA, PREDIM et ATEC ITS France.
Allons droit au but. Le rôle clé des données est connu, déjà abordé dans ce blog (voir MétaNote N°7, la donnée). Les données publiques se libèrent plus ou moins, et il est pensable, dès à présent, d'avoir accès directement ou indirectement à ces informations essentielles. Par contre les données produits ou gérées par des structures privées restent elles majoritairement protégées car jugées stratégiques. Ainsi, par exemple, les horaires temps réel des trains, de nombreux bus ou cars ne sont pas accessibles, pénalisant les usagers. Aucun outil de multimodalité porte à porte temps réel ne peut être développé, renforçant l'usage de la voiture particulière...
La récente application NEXTTRAIN paraît intéressante tant elle préfigure les évolutions à venir. Si une donnée n'est pas accessible, si cette donnée est stratégique pour l'usager, alors elle sera recréée. Les horaires temps réel des trains de plusieurs villes américaines sont disponibles, non pas grâce à l'exploitant ou à l'autorité organisatrice, mais grâce aux usagers eux-mêmes. Les flux de téléphones à bord génèrent suffisamment d'informations pour, en les aggrégeant, les anonymisant, des prédictions soient proposées.
Cet exemple est intéressant car il fait apparaître les forces en présence, les tendances de fond. Les usagers sont maintenant en mesure de recréer les données stratégiques pour leurs usages, mais également certaines données stratégiques de l'entreprise. D'autres entités, comme des ONG, pourraient alors analyser les horaires réels et les horaires théoriques, noter précisement la qualité de service, demander à l'opérateur et à l'autorité de rendre des comptes sur ces résultats.
Il apparaît maintenant clairement deux évolutions possibles à court terme : l'ouverture, la communication et la transparence ou le repli et la protection. La seconde position, choisie actuellement par de nombreux acteurs, fera perdre du temps et coutera plus cher, augmentera la méfiance, pour finalement nécessiter les mêmes évolutions dans les entreprises.
Au programme ! véhicule communicant, technologies de l'informations, smart-grid, bien sûr le tout en lien avec le VE... Conscient des opportunités offertes par l'industrialisation en masse du VE pour changer d'échelle en matière de services à bord du véhicule et plus généralement de services de mobilité, l'Alliance avance ainsi un pion majeur pour se protéger des risques et innover ... L'article complet de Reuter :
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La Banque Mondiale vient de publier la seconde édition du Logistics Performance Index (LPI) développée avec l'aide des logisticiens et de partenaires académiques. L'objectif est de déterminer par pays, plusieurs indicateurs pertinents liés aux transports, aux infrastructures, aux modes d'organisation, aux modèles économiques, puis de les aggréger dans un indicateur global. Cet indicateur vise à refléter la performance de la chaîne logistique dans son ensemble. Pour un même niveau de revenu par habitant, une meilleure chaîne logistique apporte jusqu'à 1% sur le PIB et 2% de commerce supplémentaire.
Ces données sont utiles à la fois pour les acteurs économiques et les gouvernements pour améliorer et faciliter le commerce international, et investir dans les domaines les plus faibles. La France est ainsi classée 17ème (avec une note faible pour les ports) :
La performance de la chaîne logistique est bien stratégique pour de nombreux acteurs :
Pour un territoire, l'amélioration de la chaîne logistique nécessite à la fois des actions verticales (par produit/service, par prestataire logistique...), des actions horizontales (par zone géographique, par type d'infrastructure...), et de nouveaux modes de gouvernance. Comment déciderons nous l'implantation des dépôts logistiques ? Est ce sur la base de critères locaux, nationaux, un mix ?
D'une façon plus générale, les biens les plus précieux à optimiser sont, à priori, les infrastructures et l'énergie. Comment choisirons nous en matière de priorité entre un train de fret et un TER à 8h00 ? A qui réservera-t-on le gazole (VP ou camion) ? Comment justifiera-t-on ces choix ?
Vendredi 27 mai, les échos. Trois informations dans un même journal :
Laquelle de ces trois informations sera structurante pour nos mobilités en 2020 ?
Le MIT et l'Université de Berkeley ont publié une étude portant sur trois scénarios de développement des transports en Chine. Ce document est intéressant car il estime, pour la Chine, les bénéfices d'un scénario "Mobilité intégrée" par rapport à un scénario tendanciel et un scénario "Véhicule propre". Le point de départ de cette étude provient de l'analyse des taux de croissance d'achat de véhicule neuf, de la congestion urbaine, de la pollution locale et bien sûr de la consommation d'énergie. Si ces taux restent constants, cela va poser (pose déjà) de nombreux problèmes à la société chinoise, et nécessitent donc d'identifier les principaux leviers et paramètres clés.
Les paramètres clés dont il faut maximiser l'usage sont l'énergie et l'infrastructure. Les véhicules, les systèmes d'information, les mesures de développement des transports en commun, les politiques tarifaires permettant d'internaliser les externalités, les solutions de contraintes/récompenses orientant les choix vers des modes collectifs, partagés ou doux, sont autant de moyens permettant de maximiser l'usage de l'énergie et des infrastructures, sous entendu espace public. L'étude apporte des éléments quantitatifs intéressants mais n'apporte pas certains points clés.
Il est remarquable de constater que les auteurs ne mentionnent pas une seule fois la possibilité d'appliquer aux USA et dans le monde en général cette approche intégrée... Si la maximisation de l'usage des 2 richesses clés (énergies et espaces publics/infra) est nécessaire, la question liée à la gouvernance se pose. Comment arbitrer des choix d'usage de l'énergie et d'infrastructure entre transports de marchandises et mobilité des personnes ? Pour qui doit-on réserver l'énergie fossile liquide ? ou l'usage du réseau ferré à 8h ? Sur quelles bases, comment les justifier ?
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Vous pouvez télécharger l'exécutable permettant d'avoir sur le bureau le flux d'informations venant du blog et des tweets (@tdf__ademe) : cliquer ICI.
La récente étude réalisée par Brookings concernant l'impact des transports public sur l'emploi ou la capacité à accéder à l'emploi, ainsi que l'appel à manifestation d'intérêt lancé par la ville de New York "DriveSmart Technology" confirme que les tensions sur le prix de l'énergie libèrent des opportunités, (ré)affirment le rôle clé des données et de la gouvernance.
Brookings vient de publier "Missing Opportunity : transit and jobs in Metropolitan America". En résumé, la situation pour accéder aux lieux d'emplois n'est pas bonne avec une moyenne nationale de 30% (des personnes peuvent accéder en TC à l'emploi). Ce taux est variable en fonction des villes, et des salaires, sachant, que les faibles revenus y accèdent encore moins. Une carte interactive a été réalisée : voir ICI.
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L'économie de la fonctionnalité, du quaternaire fait un lien direct avec l'économie du partage, de la mise en commun puisque les utilisateurs s'intéressent avant tout à la fonction et non à l'objet. Nous nous intéressons ici aux avantages de cette économie du partage en ce sens qu'elle conduit à revoir, à repenser le cahier des charges des objets.
Vendre des objets qui seront partagés, qui seront utilisés pour les services qu'ils génèrent et non pour être possédés, ouvrent des opportunités en matière d'efficacité énergétique, de résistance au lieu d'obsolescense programmée, de maintenance et de recyclage...
Shareable propose un article qui fait le point sur ce sujet. Les tendances se confirment, s'amplifient notamment grâce aux outils de réseaux sociaux qui facilitent le partage, la "création" de confiance.
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