Plusieurs notes ont déjà été rédigées sur la transition de l'objet véhicule au service de mobilité. Parmis les avantages, nous pourrons retenir en priorité que, ne pas posséder de véhicule peut conduire à accroître l'efficacité énergétique, car le mode, public ou privé, individuel ou collectif, deux roues à 4 roues, est mieux choisi. Le passage à des services de mobilité ouvre le monde de la multimodalité fluide en temps réel rendu techniquement possible par les TIC. C'est donc une chance pour l'environnement, le citoyen, et également pour les entreprises, si ces dernières acceptent de revoir "leur ADN" comme le propose le MIT dans Reinventing the Automobile : véhicule léger et efficace, connecté aux (différents) réseaux, éventuellement électrique, conçu pour s'inscrire dans des systèmes de mobilités. L'objet n'étant plus dédié à des particuliers, la conception peut être revue et, à l'économie de la fonctionnalité s'ajoute celle de l'économie circulaire. Cette synergie (détaillée ici) permettra de cumuler les bénéfices apportés par le système à ceux apportés par des gestions circulaires de flux de matière et d'énergie rendues possibles par des objets gérés par des professionnels.
Les objectifs (détaillés ici) que l'on peut se fixer par une telle transition, sont à la hauteur des difficultés et des changements demandés aux entreprises : être plus robuste aux crises à venir, respecter les critères Qualité de l'Air, émissions de CO2, congestion, capacité à mener des activités marchandes sur un territoire, facilité à avoir des activités sociales et culturelles.
Parmi les risques, déjà identifiés, figurent notamment les difficultés à partager des objets (autopartage, covoiturage) liée au manque de confiance (voir également ici) donc à rendre économiquement attrayant ce type de services. Il est également nécessaire de partager des données, essentiellement celles liées aux transports publics, mais également aux traffics, aux stationnements, etc... Serons nous capable de le faire ? Par ailleurs l'optimisation du "système Ville" en matière de mobilités va nécessiter de revoir les modes d'autorités, de pilotage des transports publics, d'utilisation des voiries, de créer une plate forme permettant de réaliser et d'optimiser le système des mobilités 2.0. A ces obstacles "connus", viennent s'ajouter ceux liés à la création de nouveaux acteurs économiques ou de nouveaux modèles économiques qui, pour se développer, générer des plus values, détourneront volontairement ou pas ces outils avec en conséquences des objectifs globaux non respectés. Cet "effet rebond" marketing est délicat à prévoir mais quelques tendances peuvent être proposées.