Imaginons que l'on soit capable de quantifier les gains apportés par la pratique quotidienne des modes doux dits aussi actifs et de les intégrer dans les mécanismes existants (Certificat Economie d'Energie, TGAP, taxe carbone, mais aussi assurance maladie ...) : gains économiques "directs", gains en terme de santé donc de coûts évités "privés" mais aussi "publics", gain en terme de pollution donc de coûts "publics", gain en terme de consommation d'énergie et d'émissions de CO2. Compte tenu des bénéfices économiques directs et indirects, publics et privés, des mécanismes de type PPP (partenariat public privé) pourraient se mettre en oeuvre pour que "naturellement" se développent ces pratiques. Des compagnies d'assurance maladie publiques ou privées pourraient ainsi financer des pistes cyclables parce qu'elles génèrent suffisamment de profit (somme des coûts évités ci dessus).
Cet article d' Audrey Fournier fait le point sur le sujet de la Santé 2.0. L’évolution des usages des Nouvelles technologies de l’information et de la communication engendre de nouveaux comportements. On parle de web participatif, collaboratif, de coproduction. Ce phénomène se transpose dans le domaine de la santé. C’est pourquoi aujourd’hui, des communautés de patients en ligne s’expriment et font entendre une nouvelle voix influente. C’est ce que l’on appelle Santé 2.0.
Cette évolution participe à la remise en question du sujet de la santé, des rapports de force entre les laboratoires, les médecins, les patients, les futurs aggrégateurs de données et les compagnies d'assurance privées ou publiques. Comme les 2 faces d'une même pièce, la Santé 2.0 pourrait permettre, notamment dans le domaine des transports, de promouvoir fortement les pratiques des modes actifs, mais présente des risques comme la commercialisation de données privées.