Exemples de solutions de Mobilités : Singapour, Shangai, Bogota, Lyon, Sao Paulo, Melbourne, Londres, Copenhague
Toutes les présentations et d'autres villes sont disponibles sur http://fr.slideshare.net/transportsdufutur
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La situation est clairement critique. D’un de point de vue énergétique, les experts estiment à plusieurs milliards par an les investissements à réaliser pour sortir de la dépendance au pétrole, pour améliorer notre efficacité dans tous les secteurs, dont les transports. Le précédent Schéma National des Infrastructures de Transports issu du Grenelle sera revu, sans doute à la baisse. D’un point de vue économique, les experts constatent la difficulté des industries automobiles dans un marché européen saturé, avec comme sorties possibles le Low cost ou le Premium. D’un point de vue environnemental, les experts soulignent que plusieurs critères en matière de qualité de l’air ne sont pas respectés, les conséquences sanitaires sont déjà connues : plus de maladies, de décès. D’un point de vue social, les citoyens et les entreprises observent que les transports ne s’améliorent pas (congestion, budget), et ne voient pas quel avenir se dessine…
Mais l’avenir dépend directement de nous, de nos choix, et précisément de notre vision de cet avenir. Ce bouclage, traité en profondeur par Jean-pierre Dupuy est essentiel à comprendre. Il nous faut collectivement décrire ce futur crédible et souhaitable - cette voie - qui, parce qu’elle sera partagée, ambitieuse, positive, conduira tous les acteurs à engager les actions qui permettront sa réalisation. La description de cette voie, si elle est bien faite, conduira donc à cette « autotranscendance ».
Lire la suite "La voie de l'équilibre - Industries, Citoyens, Environnement et Territoires " »
Plusieurs articles ont déjà été rédigés sur le rôle clé des données pour faciliter la multimodalité, le passage d'un mode à l'autre. Ceci nécessite un premier niveau de production de données temps réel des différents modes, de protocoles d'échanges et de partages, de mise en commun. De nombreux acteurs travaillent ce sujet, des avancées sont visibles tous les jours (exemple la RATP), une directive européenne sur les ITS est en cours de transposition.
Un second niveau consiste à utiliser les données d'usage des différents modes pour construire des modèles prédictifs et commencer à apprendre comment les citoyens se déplacent avec les différents modes de transports. Les données "temps réel" sont utilisées pour prévoir le futur qui à son tour modifiera les comportements au présent. Par exemple, Google vient de déployer dans de nouvelles villes sur Google Map, l'information Trafic. Pour cela, des données remontent des smartphones Android pour estimer les vitesses temps réel, donc les flux. Google confirme là le besoin d'avoir, à la fois, de puissants outils numériques, mais également des capteurs physiques qui remonteront des données tout en apportant à l'usager "en retour" une information contextualisée. Ce second niveau "domine" le précédent car il va utiliser le déluge de données pour construire des connaissances ayant une valeur ajoutée supérieure.
Un troisième niveau a déjà émergé. Il consiste à équiper les objets ou les services de processus permettant d'analyser, de comprendre les usages déjà modifiés par le second niveau pour re-concevoir les objets et les services "en permanence". InternetActu a publié sur son blog un article concernant le domaine de la "quantification de soi" par le numérique. De nombreuses analogies sont possibles avec la mobilité. Les données remontantes peuvent être mises en forme pour produire de nouvelles connaissances permettant à leur tour de modifier nos comportements, nos usages. BJ Fogg a fondé le laboratoire des technologies persuasives à Stanford, et travaille sur les mécanismes de compréhension des changements de comportements. Il a développé une théorie basée sur la Motivation, la Capacité et le Déclenchement, et un outil interactif.
Yann Le Tilly (TransID) nous informe d"une nouvelle fonction du système Android : Google Now, permettant notamment de faciliter la multimodalité, d'anticiper les bouchons, de trouver un service. Pour cela, Google utilise sa panoplie d'outils existants et les rassemble en intégrant du web prédictif. Le film ci dessous présente le service. Google poursuit ses développements pour jouer un rôle majeur dans nos mobilités. Quelles conséquences et propositions pour les acteurs historiques ?
Toujours plus vite
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Quatre années pour tenter de comprendre le problème
Quatre années ont passé depuis la première note « le passage de l’objet au service, une chance pour l’environnement, les industries et les citoyens ». Quatre années à apprendre, écouter. Quatre années à lire dans les thèmes et surtout en dehors. Quatre années à penser les années qui viennent. Quatre années à tenter d’identifier les mouvements principaux de nos sociétés, « les vecteurs propres », ceux qui conduiront aux premiers craquements. Et durant ces quatre années, le référentiel a lui aussi changé, rien n’est resté immobile, nous avons tous progressé. Il est désormais possible de se hisser à l’échelon suivant : des systèmes de systèmes.
La rumeur se confirme (déjà abordé dans 2 précédents articles: ici et là). Google devrait commercialiser fin 2012 des lunettes intégrant les principales fonctionnalités d’un smartphone : téléphone, connexion web, GPS, mémoire, appareil photo, avec une projection des informations sur les verres. Cet objet arrivera d’ici quelques mois, il concentre et cristallise de nombreuses évolutions à venir dans nos rapports au contexte, à l’environnement, aux autres. Il crée également de nouveaux risques qu’il faudra comprendre, débattre et limiter pour profiter des avantages dans de nombreux domaines, ceux des mobilités et des chaînes logistiques.
Ces lunettes rendent visible, à double titre, la façon dont des entreprises comme Google, Facebook ou Amazon, voient le monde qui vient. Petit rappel technologique : tout est décrit ici.
Futur Smartphone ?: L’équipement en téléphone portable et en smartphone indique globalement que ces objets sont acceptés et demandés. Prothèse nomade « parfaite », les lunettes prolongent les tendances millénaires : l’appropriation d’objet portable permettant à l’homme de se déplacer, de s’adapter à son environnement, d’échanger avec les autres des connaissances, des objets ou des savoirs, de pratiquer le troc. Le smartphone que nous appelerons « cerveau externalisé », en référence à Michel Serres, apporte donc ces éléments essentiels au nomadisme dans un monde complexe. Une évolution possible verra donc disparaître l’objet smartphone dans les lunettes et la montre, objets historiques.
Reprenant plusieurs métanotes, ce livre n’engage que son auteur et non l’institution à laquelle il appartient. L’objet de cette diffusion est de stimuler le débat, d’appeler des commentaires et des critiques, de synchroniser les différents acteurs pour accélérer le passage à l’action.
Une version du livre au format .pdf est disponible en m'envoyant un courriel à l'adresse : [email protected] et en indiquant dans l'objet "rencontre". Des liens sont proposés ci-dessous pour recueillir vos commentaires, avis, propositions, idées ... Une version au format .epub est en cours de réalisation pour une lecture numérique hyperliée.
Tentative de synthèse dans ce schéma ci dessous.
Utiliser le meilleur des 2 mondes numériques et physiques pour concevoir de nouvelles solutions de mobilité, hyper-efficaces, répondant aux besoins de chaque utilisateur, partageable, réparable, re-configurable, matérialisées le plus tard possible et le plus près possible du marché :
Bienvenue dans l'ère de la rareté matérielle et de l'intelligence collective infinie. Vos commentaires, avis, compléments sont précieux (les déposer en commentaire).
Accéder directement au schéma (liens hypertexte dans les cadres rouges): Téléchargement Les2mondes
Jules Verne fait de l'énigmatique devise du capitaine Némo - mobilis in mobile (mobile dans l'élément mobile) - le pilier de sa vie : cette capacité d'adaptation de l'homme à des notions aussi mouvantes et abstraites que son époque et la société dans laquelle il évolue.
Paypal expérimente à Singapour dans les infrastructures de transports publics de nouvelles interfaces client/produit-service de plus en plus dématérialisées (simple autocollant) permettant d'apporter des informations (accès) et des moyens de paiement (sortie) par smartphones (le taux de pénétration du smartphone est de 70%).
Le point de basculement traduit le moment précis qui sépare deux situations distinctes ; le verre est sur la table – le verre est cassé, en morceaux sur le sol. Entre ces deux états très différents, un instant unique, un changement d’état IRREVERSIBLE causé pour une interaction de deux séries causales ; un ballon lancé par un enfant a rencontré le verre posé.
Sommes nous prêt d’un point de basculement en matière de transport ? Personne ne peut l’affirmer mais nous devons nous y préparer, individuellement et collectivement. Et surtout préparer les plus fragiles ; ceux qui ne décident pas leurs lieux d’habitation, leurs lieux de travail, leurs horaires de travail, et DONC leurs modes de transport. Dépendant de l’automobile (d’occasion) / pétrole, ils arbitrent à la marge et subissent directement les contraintes économiques. Ils envoient un signal : le prix du carburant a une limite. Mais maîtriser le prix, donc notamment les taxes, nécessite de revoir le système complet, et de transférer les contraintes (taxes) sur un support non physique : les données liées à la mobilité, offrant potentiellement plus de liberté aux structures de gouvernance.
Et si le basculement vers un nouveau système de mobilité permettait, EN PLUS, de recomposer un nouveau système de contraintes et de proposer de nouvelles « récompenses » à ceux qui changent de mobilités, à ceux qui réorganisent leurs activités pour être moins dépendant de l’automobile/pétrole ?
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Cette annonce récente est positive pour le secteur des transports et de la mobilité en France. Ainsi, Ecomobilité Ventures disposera d’un capital de 30 millions d’euros afin d’investir dans de jeunes entreprises innovantes.
" Pour SNCF, Orange, PSA Peugeot Citroën et Total, il s’agit de contribuer à l’émergence d’un nouvel écosystème des mobilités, au-delà des frontières sectorielles habituelles. Les nouvelles formes de mobilité durable, stimulées par l’évolution rapide des technologies et des usages, mobilisent des savoir-faire complémentaires. Associer la capacité d’innovation de jeunes entreprises à l’expertise et l’expérience des industriels partenaires d’Ecomobilité Ventures favorisera le développement de solutions nouvelles et durables.
Ecomobilité Ventures prendra des participations minoritaires dans des entreprises européennes, en phase d’amorçage ou de développement, qu’il accompagnera dans la durée. Les secteurs ciblés seront ceux de la mobilité durable (produits, services, technologie) et des cleantechs en relation avec la mobilité. Il s’agira de jeunes sociétés proposant des offres capables de répondre à différentes problématiques liées à ce sujet. Elles devront démontrer leur capacité à atteindre une rentabilité économique, de façon autonome, en s’appuyant sur un modèle d’affaire robuste et avoir ainsi le potentiel pour devenir des leaders sur leurs segments de marché."
Pour chaque industriel partenaire du fond, les objectifs sont clairs : assurer un service porte à porte pour la SNCF, apporter les TIC dans les transports puis dans les smart cities pour Orange (voir ICI les opportunités et les risques des Smart Cities), développer des solutions de mobilité adaptées aux territoires pour PSA et Total. Mais est ce qu'en dehors des start-up connues actuellement dont la plupart des produits/services peinent à se développer, ce type de fond saura capables de susciter l'innovation, de permettre un changement d'échelle ? Qu'est ce qu'un modèle d'affaire robuste dans ce domaine à la croisée du transport collectif, individuel, public et privé ? Ne doit-on pas, en même temps, inventer d'autres critères de jugement et de sélection ? Comment associer les usagers et les collectivités à ce processus de sélection ?
Sainsbury’s et Unilever ont réalisé avec le Forum for the Future une étude particulièrement intéressante sur l’évolution des consommateurs : consumer futures 2020. L’objectif est relativement classique pour des entreprises : anticiper les besoins des futurs clients pour développer les produits et services adaptés. Après une lecture critique de ce document, nous pouvons faire ressortir 3 qualités principales des produits et services seront proposées.
Le rapport commence sur le constat que le futur, et notamment le comportement des consommateurs, sera radicalement différent notamment par l’arrivée des TIC nomades qui permettent une mise en réseau et un accès à l’information partout, tout le temps. Puis en utilisant la méthode des scénarios propose 2 paramètres clés qui construiront 4 « mondes » virtuels, la réalité se situant quelque part entre ces 4 visions. Les 2 paramètres clés sont :
Nous sommes en train de passer des statistiques issues d’enquêtes ménages à l’exploitation de modèle prédictif basé sur des données réelles de mobilité. Les conséquences sont immenses, pour tous les acteurs. Comme nous l’indique cet article de l’atelier BNP Paribas, l’exploitation d’information géolocalisée permet d’accéder à de nouvelles connaissances, de nouveaux savoirs. Cette approche multiple dans l’exploitation des données a été décrite dans un autre article montrant que cela va impacter tous les acteurs : industries, collectivités, état, citoyen, opérateurs.
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Dans plusieurs endroits des Etats-Unis - comme la ville de New York - le transport public répond à de nombreux besoins de mobilités. Mais ce n'est pas vrai partout, et une voiture est souvent nécessaire pour se déplacer. Mais alors que la majorité des Américains ont accès soit à un véhicule, soit au transport en commun, il y a beaucoup de gens qui n'ont ni l’u ni l’autre. Si le transport en commun souhaite devenir une alternative à la voiture, il a besoin pour mieux servir ces personnes.
Un nouveau rapport de l'Institut Brookings se penche sur les ménages qui utilisent le transport public et les ménages sans véhicule, avec quelques résultats surprenants. 700 000 ménages sans véhicule (pour des questions de budget) dans les 100 plus grandes villes avec métro des États-Unis n’ont pas accès aux transports publics, et 7,5 millions de ménages dans ces zones urbaines n'ont pas accès à un véhicule privé pour des questions de budget (même s'ils peuvent accéder à des options de transport en commun).
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Le rôle de la donnée dans le domaine des transports, détaillée dans plusieurs précédents articles (notamment ICI), va devenir tellement important que la plupart des entreprises le sous-estiment sans doute. Tous les acteurs seront touchés. Surtout ceux qui protègent leurs données stratégiques de leurs clients. Qui connaît la consommation (réelle) d’un véhicule avant de l’acheter ? Pourtant cette donnée impacte jusqu’à 50% le budget transport des ménages les plus fragiles.
Comme nous ne pouvons pas prévoir l’avenir et les principales innovations, qui par définition changent les usages, les pratiques et les modes de fonctionnement. Mettons tout en œuvre pour accélérer ces évolutions sans forcément les orienter.
Que ferait Google à ma place ? Jeff Jarvis identifie dans ce livre les caractéristiques singulières de ces nouvelles « entreprises » comme Google ou Facebook, non pas pour les copier ou les combattre mais pour voir le monde comme eux. Gratuité, collaboration étendue, plate-forme, open source, less is more, … En reprenant le(s) fil(s) de ce blog (voir les MétaNotes), que serait une Google automobile ou un service Google Mobility ?
Lire la suite "Google Mobility Service, Et si nous le faisions sans attendre ?" »
Frost & Sullivan organisait les 15/16 Juin une conférence sur le sujet. Tous les ingrédients ont été évoqués : changement de comportement des consommateurs, multimodalité, rôle des données, économie de la fonctionnalité, rôle des TIC pour connecter véhicule-infrastructure et énergie, arrivée d'intégrateurs. De nombreuses opportunités décrites mais peu de risques identifiés ...
LONDON - 20 June, 2011 - Innovative mobility concepts, such as car sharing schemes, have the potential to revolutionise the future of urban transport, yet they will only complement public and other transport solutions. Concepts integrating many different modes of transportation will have to be developed.
As Frost & Sullivan's two-day interactive workshop 'Urban Mobility 3.0' drew to an end yesterday evening, it became clear that there is nothing like 'the one' solution' for the future of transport in tomorrow's mega-cities. Instead it became explicit, that all stakeholders, including the government, the public sector as well as different industries, will have to work on concepts which will complement and not replace each other.
The platform for new mobility concepts will be the cities and their dwellers, as locations with a high population density require the most creative transport solutions. "Our economies depend upon people and goods moving about effectively and efficiently," stated Nick Ford from Frost & Sullivan in his opening speech.
Vendredi 27 mai, les échos. Trois informations dans un même journal :
Laquelle de ces trois informations sera structurante pour nos mobilités en 2020 ?